Chroniques du Moun

On dit qu'en France tout fini par des chansons, mais ce qui est sûr, c'est que dès qu'on parle de chanson, tout le monde a un avis très tranché, voire tranchant. Qui a oublié les attaques dont a été victime Vanessa Paradis à ses débuts ? Ou le petit Jordan, « si fier d'être un bébé » ? Ce n'était pourtant que des enfants qui chantaient... Ou bien le très drôle « viens boire un p'tit coup à la maison » et voilà les gardiens du temple qui s'insurge qu'on est là très loin des trois B : Barbara, Brassens, Brel. Oui, sauf que c'était juste une chanson pour rigoler, pour faire la fête. Qu'on ne me dise pas que ceux qui ont braillé « les lacs du Connemara » en soirée sont tous des fans assumés de Sardou, je ne vous croirais pas. Ne pourrait-on dans notre beau pays, admettre que la chanson est un sujet léger, et qu'il y a plusieurs sortes de chansons. Les chansons engagées, les chansons pour danser, les chansons pour brailler en karaoké, et l

Ce soir très sympathique vernissage de l'artiste GADGET à la Petite Moleta. Vous pouvez visiter l'expo jusqu'au 22 février 2019. Allez-y, c'est vraiment très très original, coloré, bref j'adore! Les tableaux sont en vente à des tarifs tout à fait abordables : n'hésitez pas, pour un cadeau ou pour chez vous !

Louis-Julien Petit Les invisibles ce sont les femmes SDF. A l'envol, une asso qui accueille les femmes en journée, elles peuvent se poser et prendre du temps. Trop de temps pour les gestionnaires, qui veulent fermer le centre dans les trois mois. Audrey et Manu décident alors, contre le règlement, d'héberger ces femmes. C'est émouvant et drôle, tous ces gens qui viennent avec leur histoire, leurs fêlures, ça fonctionne et ça donne un beau film ! A voir !!!

Olivier Assayas Alain est éditeur, il vit avec Sélena qui le trompe avec l'auteur Léonard, qui raconte ses aventures dans des "romans" qui sont en fait des tranches de vies. Laure est une des employées d'Alain, mais aussi sa maitresse occasionnelle. Léonard fini par avouer à sa compagne Valérie qu'il la trompe depuis six ans. C'est bavard!!!!! Un film qui n'a d'intérêt que de témoigner de la vacuité des vies des bobos parisiens! On notera qu'ils ne s'assoient plus autour d'une table pour manger, mais sur une chaise, un canapé, une méridienne, avec leur assiette sur les genoux. Un témoignage accablant de la première décennie du  XXIè... N'y allez pas! J'y suis allée pensant que le couple Canet/Binoche pouvait être intéressant... J'en suis ressortie avec une seule question : comment fait Juliette Binoche pour paraitre vingt ans de moins que son âge??? Même ses petits nichons tiennent en l'air... (ou alors c'éta

Paul Dano 1960, Joe vient de s'installer dans une petite ville du Montana avec ses parents Jeanette et Jerry. Il a quatorze ans, et ne compte plus les déménagements. Ne parvenant à s'intégrer dans l'équipe de foot, il travaille chez le photographe où défilent tous les gens voulant garder un souvenir heureux. Voyant ses parents se séparer, c'est là qu'il grandit. La peinture des années 60 est très belle. Je trouve un peu enfantine cette femme qui partage avec son fils des choses qu'elle devrait garder pour elle, mais qui a le courage certain de quitter une situation qui lui déplait. A voir!

Alexis Michalik Edmond Rostand est jeune, marié, a deux enfants, et mis à part une pièce en vers qui n'a que peu attiré le public, cela fait deux ans qu'il n'a rien écrit. Convoqué par Constant Coquelin, grand acteur poursuivit par ses créanciers, il doit écrire une comédie qui leur apportera le succès à tous les deux. Et accessoirement, éloignera les problèmes d'argent. Je ne connais pas la part de vérité de romance, mais c'est un bonheur à regarder. On pense tout de même beaucoup au "Molière" de Laurent Tirard, sauf que là, le texte est de Rostand. Thomas Solivères est parfait, ainsi que Sarah Bernard et Maria Legault : Clémentine Célarié et Mathilde Seigner. Et puis les mots de Cyrano, c'est toujours un bonheur! A voir !

Sébastien Marnier Pierre Hoffman est muté en fin d'année dans un collège privé, il est le prof principal d'une classe de 12 élèves qualifiés de surdoués. Il remplace son collègue qui s'est jeté par la fenêtre de sa classe et qui est dans le coma. La moitié de la classe  se comporte d'une manière étrange, et Pierre décide de les suivre pour voir ce qu'ils manigancent. On a l'impression que ça va mal finir! C'est un film intrigant, où on est parfois mal à l'aise... On se demande ce qu'ils ont ces jeunes à tirer la gueule tout le temps, alors qu'ils ont des bonnes notes, un environnement sympa : vélo dans la campagne, baignade dans un lac. Et puis : mais oui, ce sont des ados! Ça m'a bien plu, et oui, ça fini mal ! A voir si vous aimez le suspense, l'écologie et Laurent Lafitte.

 Mamoru Hosoda Kun est un petit garçon roi de la famille, jusqu'à l'arrivée de sa petite sœur. Ce bébé, qui capte l'attention de ses parents et lui vole son amour, est un objet de fascination et de détestation. Réfugié dans la cour attenante à sa salle de jeux, Kun va découvrir l'histoire de sa famille par le biais d'un arbre magique. Et ainsi pouvoir faire une place à Miraï. J'ai adoré, c'est dépaysant à souhait, les dessins sont jolis, un vrai film d’introspection et d'exploration! A voir!

Vous le savez sans doute, j'adore lire, entre autre des polars. Depuis que Cairn a ouvert cette collection de polars régionaux, j'en ai dégusté pas mal, et voici mon top 3 : Simone Gélin a écrit "la fille du port de la lune" et "Jane de boy". Vous êtes invités à découvrir son ambiance entre Bordeaux et le Bassin d'Arcachon, moi j'adore. Les deux bouquins sont à dévorer, j'ai vraiment aimé les deux, mais le titre du premier est vraiment bon, c'est sans doute pour cela qu'elle en a vendu autant! "Jane de Boy" parle, entre autres, des échanges d'enfants en Espagne sous le franquisme, horrible tradition qui a perduré bien longtemps après la mort du tyran. Serge Tachon a écrit "le sang de la forêt" et "musique de chambre close". Le premier se déroule à Ygos dans les années 50, et le second de nos jours à Mont de Marsan. Les deux sont pleins de suspense, et on ne sait qu'à la toute fin qui est le cou