Très belle seconde journée taurine à Samadet pour la Féria de la Faïence
L'ensemble des photos est de Philippe Latour
C'est le matin que se forge l'Aficion
C’est devant des gradins bien remplis d’aficionados du
Sud-Est du Sud-Ouest que l’Ecole Taurine
Adour Aficion de Richard Milian s’est produite à Samadet.
Face à une vache de la ganaderia Dargelos (origine Adelaïda
Rodriguez), noble mais faible sont sortis Dorian, Yon, Jules, Juanito, Clément ,
Tristan et le nîmois Antoine Saroul. On retiendra les prestations de Jules et
Yon et la planta torera de Tristan.
La seconde vache (même origine) est sortie très compliqué .
Elle a permis de mettre en évidence les qualités de lidiador de Dorian .
Pour finir une vache née chez Dargelos , d’origine Banuelos
a permis à Juanito de réalise de bonnes séries et à Tristan de nous offrir une
demie véronique très Morantiste.
Ce sont succédé ensuite devant la vaquilla trois jeunes débutants et quelques membres du public dont notre confrère le photographe Yves Porras.
Ce sont succédé ensuite devant la vaquilla trois jeunes débutants et quelques membres du public dont notre confrère le photographe Yves Porras.
Philippe Latour nous a confirmé qu’il s’entraînait en vue d’une
prochaine opportunité.
Ainsi s’est achevé un très bon moment de convivialité
taurine partagée par les aspirants toreros et le public présent.
Arènes de Samadet, dimanche 13 mars 2016
Novillada de la Féria de la Faïence
6 novillos de Salayero y
Brandès hétérogènes de présentation et de comportement, très bons les deux derniers
et excellent le quatrième pour
Carlos Navarro : un avis
et silence, vuelta
Manolo Vanegas : une
oreille, un avis et salut
Tibo Garcia (début en piquée) :
un avis et vuelta, deux oreilles
Saluts d’El Santo et Manolo
de los Reyes au troisième et de David Romero et Manolo de los Reyes au sixième
Tibo Garcia invite le mayoral
à saluer lors de sa vuelta au sixième.
Sortie en triomphe de Tibo
Garcia.
Présidence : Pascal
Darquier assisté par Franck Lanatie et Etienne Layan
9/10 ème d’arènes
Alors que devant les arènes
,une poignée d’antis agitaient désespérément de vilaines pancartes bricolées de
bric et de broc, le public de Samadet s’est associé au peuple taurin qui manifestait
à la même heure à Valence par une vibrante minute d’applaudissement suivi d’un
Se Canto chanté et repris en chœur spontanément.
Avant de parler de la course,
un petit coup de gueule contre des forces de l’ordre dépassées qui n’ont pas su
ou voulu faire respecter l’arrêté municipal laissant les disciples de l’égérie
montoise s’approcher bien trop près des arènes.
Ce n’est pas parce que l’effectif
des antis fond comme peau de chagrin, tout comme les effectifs de gendarmerie
disponibles qu’il faut faire n’importe quoi en particulier à l’approche des
grandes ferias comme Vic ou de Mont de
Marsan.
Si on en revient aux choses taurines,
l’après-midi a été particulièrement intéressante grâce à un très bon lot de Salayero y Brandes. Manolo Vanegas et
Tibo Garcia ont su se mettre à leur niveau. Comme hier, le public est sorti de
la placita landaise content et c’est là l’essentiel.
Si les trois premiers
novillos plus légers ont manqué de fond, les trois derniers avec des comportements
différents ont permis à la course d’aller à mas. Mention particulière au
quatrième manso avec beaucoup de caste, qui sera suivi d’un cinquième très
sérieux et d’un dernier à la noblesse vive.
Face à eux Carlos Navarro est
passé sans marque les esprits. Manolo Vanegas a réalisé deux très bonnes faenas,
la seconde hélas mal conclue à l’épée. Tibo Garcia dont s’était les débuts en
piquées après avoir dominé le stress qui lui a fait raté sa première faena s’est
rattrapé face à l’excellent dernier.
Pas grand-chose à retenir des
premiers tiers par la faute de piqueros «maladroits » et de mises en
suerte « litigieuses » ; Seul Nicols Bertoli a fait honneur à sa
profession en piquant avec sincérité et efficacité le troisième novillo.
Le premier novillo est faible d’autant qu’il a rematé fort contre les
planches et fait une vuelta de campana au sortir d’une pique trasera et donnée
sans mise en suerte Le toro manque de forces mais est noble et suit bien
la muleta. Carlos Navarro le toréé sur le voyage sans jamais se croiser. La
faena est décousue et manque d’émotion malgré un final dans un petit périmètre et des
adornos qui laissent froid le public. La mise à mort est à l’image de la faena :
marginale et longue.
Le quatrième est un manso très encasté. Il se défend plus qu’il
ne pousse dans deux rencontres « sérieuses » avec la cavalerie d’Alain
Bonijol. Il déborde novillero et cuadrilla à l’exception du peon
de brega qui remet de l’ordre dans la maison. A la muleta, le novillo embiste
et fait preuve de beaucoup de caste et d’alegria.
Carlos
Navarro par manque de recours et de talents passe à côté et gâche un très bon toro. Le
novillo encasté lutte pour mourir après un golettazo porté à recibir. Petite
pétition émanant du fan club et le torero s’octroie une vuelta. L’arrastre est
elle très applaudie.
Déjà vu à son avantage à Vic l’an dernier, Manolo Vanegas a réalisé à
Samadet deux très bonnes faenas. . Son premier novillo est un manso qui fait le
tour du ruedo pour rechercher une éventuelle sortie. Gazapon, il ne s’engage
pas dans la cape. Vanegas le double avec efficacité. Sa faena est efficace et sincère
avec de bonnes séquences des deux côtés en se croisant et en conduisant bien la
charge. Manolo a encore tendance à se précipiter pour finir certaines séries, et
en particulier le final est un peu plus
brouillon. Après une demie en place et efficace, le vénézuélien coupe la
première oreille de l’après-midi.
Le cinquième, bien présenté,
prend deux piques avec une certaine bravoure. Le torero se laisse emporter dans
son envie de « conquérir » le public. Il commence à genoux la faena
sans doubler un toro qui bien piqué a encore une charge désordonnée. Le
torero recadre le comportement du bicho. Une fois bicho et
torero fixé, la faena va à mas. Le
vénézuélien réalise les meilleures séries
de muletazos de la tarde. Il toréé avec
beaucoup de sincérité et d’efficacité. Il tue mal (une tiers de lame caida, un recibir pinché et
une entière) et ne peut que saluer.
Garcia faisait ses débuts avec picadors. Submergé
par l’émotion, il passe à côté de sa
première faena. Très bien piqué par Nicolas Bertoli, le novillo est
supérieurement banderillé par El Santo et Manolo de los Reyes qui sont appelés
à saluer. Stressé Tibo ne trouve pas le sitio à la muleta. Le novillo
est noble mais exigeant, la faena est trop heurtée et superficielle pour espérer
dominer. La mise à mort est compliquée
(une mete y saca, une entière et deux descabellos).
Le sixième est un joli castaño.
Est-ce un hasard si le mayoral s’est isolé pour analyser son comportement ?
Il fera une vuelta de campana avant d’être
mal et pas assez piqué. Son coup de tête,
qui aurait pu être réglé par un puyazo supplémentaire, gênera le torero surtout
en fin de faena. Bon tercio de banderilles de la cuadrilla face à un toro qui
coupe le terrain, David Romero et Manolo de los Reyes saluent. Noble et
encasté. Il vient de loin et attaque la muleta avec force et répète avec alegria.
Différent du quatrième, plus coopératif, à condition de ne pas se dérober, c’est
lui aussi un très bon novillo. Tibo,
plus détendu qu’au premier, le cite de loin. Il l’entreprend par le haut, puis l’embarque
dans des séries des deux côtés en courant très bien la main. La faena est d’un
très bon niveau,
Il s’engage avec sincérité
pour 8/10 ème d’épée de côté rapide d’effet. La présidence accorde la première
oreille Sous la pression du public, elle
accorde un second trophée. On peut discuter cette deuxième oreille. Il manquait
un chouia de temple, de domination et de précision à la mort pour passer de un
à deux trophées. La présidence a choisi de donner le coup de pouce d’encouragement
à Tibo, comme hier à Antoine, à lui de prouver par la suite qu’il le méritait.
Resterons dans les mémoires la qualité des trois derniers Salayero y Brandes,
les qualités de muletero de Manolo Vanegas et les espoirs que l’on peut placer légitimement
dans l’avenir de Tibo Garcia a réussi son examen de passage.
Après cette bonne édition de
la Féria de la Faïence, il nous reste à
nous préparer pour le week-end pascal avec les courses d’Aignan et Mugron.
En apéritif, le club taurin
La Muleta de Saint-Perdon présentera samedi 19, les élevages retenus pour sa
novillada concours.
Thierry
Reboul
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