LES ARÈNES DU PLUMAÇON



Ce soir à la Villa Mirasol, était présenté le livre 
"LES ARÈNES DU PLUMAÇON" d'Alain Lafourcade
en compagnie de Zocato et Gilbert Lamarque.

Après la malicieuse introduction du maitre des lieux, qui a parlé de la "nouvelle ère qui s'ouvrait", et les remerciements au public venu très nombreux, Alain Lafourcade a commencé par donner tout un tas de chiffres, on aurait dit le tirage du Loto!
148 corridas, 143 pendant la Madeleine, et 5 en dehors, 5 corridas-concours, 2 corridas-mixtes, 7 corridas-concours, 21 novilladas, 256 oreilles, 2 queues, 43 broncas, 23 cornadas...
Zocato lui a demandé "mais pourquoi ce bouquin?
- "Pour qu'on n'oublie pas tout de suite, parce que Geneviève Fondeviole avait fait "100 ans de Plumaçon" et que nous en étions à 130 ans. Je pense que je ne serai pas là pour les 150 ans, alors voilà.
- "LE souvenir de ces trente années?
- "Jazmin. On l'a vu venir, l'ambiance monte, et quand surgit le mouchoir orange c'est la délivrance. Mais il faut voir cent corridas pour en refaire une parfaite dans son cinéma personnel. J'ai tous les journaux Sud-Ouest depuis 1972, ça aide.
- "moi LE souvenir c'est Padilla qui voit un chauffeur de bus au comptoir, s'aperçoit qu'il a laissé les clés sur le bus, et hop il conduit le bus, des Pyrénées à la Bodega Pedrin Sevilla, 45 mètres. Torero préféré?
- "Rincon. Pour les naturelles Rafael de Paula, pour l'estocade encore Rincon, et pour la cape, Morante, quand il veut...
- "des broncas?
- "Oui... Contre des présidences avec qui je n'étais pas d'accord, qui ne pensaient pas comme moi. Contre les organisateurs c'était après. Alors on a eu l'idée avec Gilbert Lamarque, de faire un magazine annuel, une revue taurine, qui sortirait après les fêtes, et que vous pourrez ajouter chaque année au livre qui sort aujourd'hui."
- "comment vous voyez les arènes dans vingt ans?
- "Toujours pleines j'espère, si on éduque les jeunes, s'occuper de la légalité, faire davantage de bruit que les antitaurins, car de nous jours c'est celui qui fait le plus de bruit qui est entendu.
- "La corrida c'est politique?
- "C'est du patrimoine artistique. "Qui tient les jeux tient la ville" on disait autrefois, c'est toujours valable.
- "Est-ce que tu as assez de place quand tu es assis dans les arènes du Plumaçon? Il faut savoir que celui qui se lève pour applaudir, les autres à côté prennent leurs aises, on se fait avoir, et donc ça limite les succès!
- "oui c'est un peu juste, sauf cette année, où pour une course j'avais trois places pour moi.
Charles Dayot: - "vous savez il m'a mis un sacré coup de pression, me menaçant si je n'écrivais pas le mot du maire assez vite de me dénoncer à la presse! En revanche je vais bien le relire à la recherche de fautes...
Martina Lafourcade : - "il ne m'a pas laissé le temps de relire!!!! Il va y en rester!

Patrice Armengau : "Quel regard portez vous au delà de ces trente années et des statistiques, quelle évolution tauromachique voyez-vous?

Gilbert Lamarque : Avant j'étais abonné partout, Dax, Mont de Marsan, Vic... Maintenant je choisis, je pioche. Il n'y a plus de figura de nos jours. Et les écoles taurines c'est bien, mais... c'est bien que les jeunes soient là plutôt qu'à faire des bètises, mais bon, ils se ressemblent tous, à part physiquement bien sûr.

Zocato : Quand j'ai commencé à Sud-Ouest, j'ai demandé à Georges Dubos ce qu'il fallait pour faire un bon revistero, il m'a répondu avec ses yeux de cocker battu "un bon foie". Tu sors de Pamplona, t'a pris 3kg500, le lendemain c'est le concours landais de la Madeleine... Un bon foie. Mont de Marsan, c'est "du bétail hè", vous avez ce sens de la ruralité. Faudra élargir les sièges aussi. Peut-être mettre tous les toreros et les ganaderias des cartels, et les monter en faisant un tirage au sort, on verra qui a vraiment envie de venir. Et puis si chaque spectateur avait un bouton, on aurait le compte exact de ceux qui veulent l'oreille ou pas... ah non, pas ça, il faut continuer à se faire entendre!"

Voilà c'était très sympa, très animé, et très apprécié!

Vous trouverez cet ouvrage chez Lacoste, à la Maison de la Presse, à l'espace Culturel Leclerc et chez le buraliste de la rue Charles Despiau (après le cinéma Royal, à gauche.)

 Martina Lafourcade, qui tape tous les textes de son mari


 Une partie des spectateurs, avant le démarrage









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