Le péruvien Joaquin Galdos Moreno domine les débats

Arènes d’Hagetmau, lundi 03 Août  : Seconde novillada de la Féria du Novillo 2015
Photos de Christian Sirvins

6 novillos de la Quinta bien présentés et donnant du jeu  pour
Posada de Maravilla : une oreille, une oreille
Lilian Ferrani : une oreille, silence
Joaquin Galdos Moreno : salut au tiers, deux oreilles
13 piques (cavalerie Bonijol) dont une avec chute du groupe équestre
Un prix est accordé à Nicolas Bertoli de la cuadrilla de Lilian Ferrani pour le tercio de piques réalisé face au cinquième
La plupart des arrastres seront applaudies.
Sortie en triomphe de Joaquin Galdos Moreno et Posada de Maravilla
2/3   d’arènes, la pluie s’est invitée à partir du quatrième novillo



Après Riscle et la première novillada de la Feria du Novillo, le moral des aficionados commençait  à tomber dans leurs chaussettes. Les novillos de La Quinta et les trois novilleros du jour ont contribué à nous redonner du moral. Bien présentés, parfois braves au cheval, les  toros, d’origine Santa Coloma-Buendia ont donné du jeu et permis aux toreros de s’exprimer .Tous, excepté le quatrième étaient dans le type de la ganaderia. Il n’y a pas eu de cornes ébréchées malgré les chocs contre les burladeros.
 Pour ce qui est des toreros, ils ont des styles différents et ne sont pas au même niveau de maturité technique, mais ils ont fait preuve de motivation .Le péruvien Galdos Moreno a survolé les débats en montrant les deux facettes de son talent, une technique déjà affirmée et un sens artistique développé. Il est toujours risqué de parier sur l’avenir d’un torero mais il y a dans ce garçon un vrai potentiel, espérons que les blessures et l’influence négative de certaines personnes du mundillo ne gâcheront pas ce talent.

Posada de Maravilla est un torero rare dans le Sud Ouest. Il est plus artiste que lidiador.

 Son premier novillo prend deux piques (la première trasera) en partant de loin et en poussant. Il marque un temps de réflexion avant de charger mais se révélera noble à la muleta. Le torero réalise une faena élégante avec des bonnes séries à droite et à gauche. Mais il toréé souvent profilé et sur le voyage et ne conduit pas la charge. Il tue d’une estocade entière limite julipié et coupe une oreille.
Le quatrième prendra deux piques en poussant. Il est tardo et soso. Après un début de faena classique, le torero de Badajoz opte pour des passes circulaires et inversées .

Au tarot, certains vont chasser le petit, lui il chasse la seconde oreille synonyme de Puerta Grande.
 Il s’engage pour une belle entière en place et décroche la récompense qu’il espérait. Ce garçon est à revoir dans un contexte plus compliqué, où il faut s’investir plus pour faire passer le toro.

J’avais gardé un souvenir mitigé de Lilian Ferrani après la course de Captieux. Je l’ai trouvé aujourd’hui en très net progrès en particulier face à son premier novillo. 

Celui-ci sera discret face au cheval, mais très bon à la muleta. Il est noble et charge avec alegria. Les premières séries à droite sont intéressantes même si le torero ne se croise pas toujours. Le torero manque encore de métier et il ne parvient pas à exploiter toutes les possibilités offertes, mais il y a de l’application et de l’envie. Il prendra le risque, et c’est tout à son honneur, de tuer à recibir. 

Si la première tentative est un échec, la seconde est une réussite et lui permet de couper une oreille méritée.

Le cinquième, très bien piqué par Nicolas Bertoli, prendra avec bravoure trois très bonnes piques. A la muleta, il demande au torero un bagage que n’a pas le jeune arlésien .Malgré ses efforts, la faena est accrochée et en citant de trop près, il étouffe la charge du La Quinta qui va à menos. Silence après une mise à mort « difficile » (une atravesada, un pinchazo et une entière).

Le premier novillo de Joaquin Galdos est un costaud, noir axiblanco complètement fuera de typo. Au cheval, il s’endort sous le fer. Posada fait un bon quite auquel répond par un quite meilleur le novillero péruvien.


 A la muleta, le La Quinta est compliqué.

 Il est tardo, à une charge courte .Avec métier, le torero l’oblige à passer et petit à petit ,en lidiant,prend le dessus  . Le toro finit par se rendre et Galdos baisse la main pour le faire humilier et terminer de façon plus artiste la faena. Le public reste malheureusement froid à ce qui est une excellente faena et le torero doit se contenter de saluer au tiers après une entière de côté.
Le sixième est un manso. Il faut l’application et la technique d’un bon piquero pour le châtier à deux reprises. Il a tendance à fuir et beaucoup de toreros se seraient contenter du minimum syndical.


 Le péruvien invente un toro qui n’existait pas. Dans un premier temps, il l’assujettit à sa volonté par des séries données à la bonne distance et en se croisant. Une fois le bicho dominé, le novillero réalise des séries variées, artistes avec un poignet qui de ferme devient souple et conduit en douceur la charge du novillo. Le final, à la Ponce, genoux ployés, est superbe. 



Une entière basse et la présidence, sans hésiter, accorde  les deux oreilles amplement méritées. On aura d’ici fin Août, l’occasion et le plaisir de voir toréer deux fois, à Roquefort et à Saint Perdon, Galdos Moreno face à du bétail plus complexe. Deux dates, le 15  et le 30 Août à cocher sur nos agendas.

Les deux triomphateurs sortent en triomphe .Le mayoral les accompagne sans raison aucune. Le lot du jour est bon mais pas exceptionnel et un salut aurait été amplement suffisant

Ce mardi 04 Août, deux spectacles taurins nous sont proposés
À 18h à Hagetmau
4 erales de Roland Durand pour
Tibo Garcia
et Adrien Salenc

À 19h à Villeneuve de Marsan
6 toros de Camino de Santiago pour
Cesar Jimenez
Thomas Dufau
et Saul Jimenez Fortes





Thierry Reboul

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