Captieux , les Joselito déçoivent et Salenc triomphe.

Arènes de Captieux, novillada piquée de la Féria Rugby y Toros

Deux novillos de La Reina (1 et 6) et quatre de El Tajo pour

Joaquin Galdos Moreno : silence, salut au tiers

Adrien Salenc : oreille, oreille

Carlos Ochoa : oreille, vuelta

Adrien Salenc et Carlos Ochoa faisaient leurs débuts en novillada piquée

Sept piques face à la cavalerie Bonijol

Cavalerie Bonijol

Quasi lleno

Des prix ont été distribués à l’issue de la course:

Meilleure estocade : Adrien Salenc

Meilleure brega : cuadrilla de Galdos Moreno

Meilleur piquero « Trophée Cerezza » : Philippe Lopez (cuadrilla de Galdos) et Marc Allien (cuadrilla de Salenc)

(Photos œcuméniques de Matthieu Saubion deMont de Marsan) et Nicolas Couffignal de Dax).

Ce devait être un fête avec les adieux en piquée de Galdos et les débuts dans cette catégorie de Salenc et Ochoa. Le soleil était de la partie et les gradins avaient fait le plein.

C’était sans compter sur les novillos de Joselito. Correctement présentés, à part le premier au physique d’eral, ils ont eu le même comportement que les utreros sortis à Bayonne en septembre dernier. Faibles, manquant de race, ils n’ont pas permis aux jeunes toreros de s’exprimer. Les oreilles coupées sont souvent venues récompenser quelques bons passages lors des faenas et des estocades engagées et efficaces.

Le péruvien Galdos est à quelques jours de son alternative. On sent qu’il s’ennuie depuis le début de saison dans une catégorie où il n’a plus rien à prouver.

 Ses prestations à Garlin et Mugron ont été décevantes. Après une bonne sortie à Séville, les aficionados attendaient « un geste » pour cette novillada. Hélas en premier sort un trop petit novillo. Economisé à la pique, le bicho est faiblissime et aurait du être changé.

 Il s’agenouille à plusieurs reprises et suit la muleta en marchant. La faena manque totalement d’intérêt et s’achève dans le silence. L’arrastre est sifflée.

Le quatrième est costaud. Il pousse sous le fer lors d’une des rares piques sérieuses de l’après-midi. Le bicho est noble mais manque de forces. 

Il à tendance aussi, comme la plupart de ses frères a envoyé un coup de tête à l’issue de la passe. Le péruvien le double avec élégance.  A gauche, la charge est courte. A droite, il passe mieux. La faena sera droitière. Le toro est fade, limite soso. Il ne pose pas de vraies difficultés et malgré ses efforts, on sent que le torero s’ennuie. 

La faena est longue et languissante  et mal conclue à l’épée. Le public invite quand même à saluer Galdos « pour l’ensemble de son œuvre » de novillero.

Adrien Salenc débute en piquée. Son premier utrero prend deux piques et arrive à la muleta avec un fort coup de tête. Le provençal saura corriger ce défaut en obligeant le Joselito à humilier dans les premières passes.

 Malheureusement, le « El Tajo » manque de race. Il transmet peu et la faena manque d’intérêt malgré quelques beaux gestes. 

Heureusement   Adrien tue bien d’une excellente entière très efficace et   coupe sa première oreille de novillero.

Le cinquième sera le novillo qui conservera le plus de charge en arrivant au troisième tiers.

Le protégé de Gomez Escorial ira à mas sur les premières séries à droite exploitant bien la noblesse fade de son opposant et compensant la fadeur par de l’enthousiasme, voir un fond de trémendisme.

 Le toro va très vite à menos et la suite de la faena est plus brouillonne. L’estocade est de nouveau très efficace et Adrien Salenc s’ouvre les portes de sa première Puerta Grande de novillero.

Carlos Ochoa   débute lui aussi en piquée.  

Son premier novillo, faible, est peu piquée. Il est noble mais s’éteindra  rapidement. Le contraste sera alors saisissant entre un torero nerveux qui veut absolument imposer un rythme « élevé » à un bicho qui n’en peut plus.

 En début de faena, on verra les meilleurs muletazos du jour, puis les séries suivantes seront brouillonnes avec une muleta trop raide et exigeante pour un toro quasi éteint. La bonne estocade   permet au madrilène toutefois de couper une oreille.

Le dernier prend une seule pique forte mais bien dosée. Il en sort cadré, avec moins de coup de tête que les autres. 

Il aura probablement de ce fait une charge plus suave en début de faena. Cela permet au toreo de réaliser de bonnes séries, templées élégantes surtout à droite. Mais le « La Reina » manque de fond et baisse de rythme  et la faena va à menos.   Malgré une mise à mort en quatre temps, le madrilène s’octroie une vuelta surprenante.

A l'issue de la course , les prix sont remis en piste et en particulier celui au meilleur piquero offert par les monosabios de la cuadra Bonijol en souvenir d'un des leurs.

Bilan mitigé pour cette novillada, avec des toros décevants mais quand même un Salenc et un Ochoa qui ont des qualités certaines qu’il faudra revoir face à un bétail plus solide et encasté.

Pour Galdos, on verra à La Brède fin juin face aux Fuente Ymbro.

Rendez vous l’an prochain à Captieux pour le 25^ème  anniversaire.

Prochaine journée taurine , dimanche à Bayonne ,pour les 70 ans du Cercle Taurin Bayonnais.

Thierry Reboul