Les taurinus et les antitoutus : un peu d'humour taurin
En l’an de grâce 2015, coexistaient dans le bon pays de France,
deux peuplades : les Taurinus et les Neutrus.
Les taurinus adoraient des animaux noirs et cornus qu’ils affrontaient à pied, à cheval dans la rue et dans des
lieux magiques (appelés communément arènes). Certains taurinus s’habillaient de
blanc et couraient devant les biou (variété locale de l’animal cornu) leur dérobant rubans et ficelles,
d’autres vêtus d’or dansaient avec le toro (variante hispanique du biou) une
danse célébrant le courage, la vie et la mort, d’autres, têtus comme des gascons,
attendaient de pied ferme des cornus
femelles pour esquiver leur charge par des feintes et des sauts.
Dans les rues autour des arènes,
tous affrontaient l’animal vénéré dans des jeux moins règlementés mais tout
aussi exaltants.
Les neutrus, souvent
cantonnés dans le Nord du pays, regardaient ces originaux avec beaucoup de bienveillance,
s’essayaient, les beaux jours venus, à être des taurinus avec plus ou moins de
réussite.
Taurinus et neutrus festoyaient
ensemble et tout allait bien dans le
meilleur des mondes possibles.
Hélas dans un container
venant de la lointaine Amérique est arrivé un vilain frelon, l’amalistus intransigeantitus,
sa piqure transforme tout être vivant en
tristus antitoutus.
Tels des zombies, les tristus
errent de place en place voulant empêcher les taurinus de vivre leur passion.
Certains ,nourris après minuit,
les tristus cracus, sont les plus agressifs ; Leur chef, le dénommé
Garigus (petit cerveau mais grande gueule), rêve tel Napoléon de prendre le
pouvoir et d’exterminer les taurinus.
Il s’en prend d’abord
aux taurinus adorateurs du toro, mais ces derniers résistent.
Les tristus faiblissent.
Pour régénérer les forces
vacillantes des vilains tristus antitoutus, Garigus décide de s’en prendre aux
adorateurs du biou. A Eyragues , à la Garde Freinet ,il lance ses zombies
destructeurs de liberté . Certaines victimes du vilain frelon commencent à
dénigrer feinteurs et sauteurs.
Mauvais calcul Garrigus, car
se sentant attaqués les taurinus se rassemblent et……je me réveille.
Sans me précipiter sur
l’interprétation des rêves écrit par Freud,
je comprends ce qui a conduit mon moi, surmoi et autres acteurs conscients et
inconscients à déclencher ce rêve.
Tout est vrai, sauf le rassemblement
de tous pour défendre notre culture tauromachique.
Dans la réalité certains ont
créé des structures « à eux « sans cohérence et sans impliquer
l’ensemble des taurinus de base.
Certains camarguais, naîfs ou
présomptueux, croient que les antis ne toucheront jamais à leur tradition
malgré les attaques contre les encierro et abrivado. Pire ils sont persuadés
qu’en sacrifiant la corrida, ils sauveront tauromachies camarguaises et
landaises.
Qu’ils demandent aux
producteurs de foie gras, aux cirques, zoo, aux enseignants harcelés pour
empêcher visites de parc animaliers et spectacles sous le chapiteau Pinder et
consorts. Ils leur expliqueront combien
les victimes du frelon perdent la tête et s’en prennent à tout être humain au
nom d’un sectarisme pro animal venu des tréfonds de l’Amérique Puritaine appelé
le veganisme.
Je suis trop cartésien pour
croire aux rêves prémonitoires. Mais comme Martin Luther King je pense que mon
rêve avait un vrai sens : La nécessité de rassembler
les peuples afeciouna, aficionados
et coursayres pour défendre notre culture.
Le vilain frelon est
aujourd’hui affaibli, il ne pourra pas résister face à un front uni de tous les
amoureux de la tauromachie .L’ONCT, l’UVTF, les clubs taurins ont joué leur
rôle et doivent continuer à le jouer.
Mais pour gagner la bataille
et pérenniser notre culture, il faut aussi que tous, aficionados, afeciouna et
coursayres de base et de tous les coins de France, nous nous unissions pour créer un Selma de la tauromachie.
Comme nos anciens qui avec de
Montaut-manse ont levé les tridents, à nous , taurinus de nous unir pour partager
nos traditions si variées mais si proches .Ainsi nous défendrons et ferons perdurer notre culture commune et la
transmettrons aux nouvelles générations
Mars 2015
Thierry Reboul
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