Résumé de la dernière corrida de la Féria Vicoise
Corrida compliquée de Dolores Aguirre
Arènes de Vic Fezensac, lundi 24
Mai : 3 ème corrida de la Féria
2015
6 toros de Dolores Aguirre Ybarra (le troisième
rendu invalide après une pique a été remplacé par un exemplaire du même fer)
Rafaelillo: silence, salut au tiers
Sanchez Vara : silence, silence
Alberto Lamelas : vuelta, silence
Grande ovation pour le picador Juan« Titi »
Agudo (cuadrilla de Vara) Vuelta du mayoral
¾ d’arènes
Météo beaucoup moins désagréable que
prévue
Comme d’habitude avec cette ganaderia,
les toros de Dolores Aguirre, superbement présentés, ont eu un comportement
allant de compliqué à manso.
La tauromachie de combat a prédominé
ce lundi à Vic. Ce type de corrida qui plait à certains aficionados (dont je
fais partie) peut en « lasser » d’autres. Il faut, comme en 2014, un
moment particulier (grand toro, torero qui se transcende face au danger) pour
que l’unanimité se face dans le public.
On a vu des toros qui étaient soit compliqués,
soit manso et parfois les deux. A l’exception de Agudo (déjà vu à Aire) les
picadors ont piqué comme des cochons, accentuant ainsi les défauts des toros au
lieu de canaliser leur charge et de régler leur port de tête.
Rafaelillo est un très bon technicien,
il a touché deux mansos très attirés par le terrain des planches .Il a essayé
de tenir son premier au milieu de la piste et a toréé, surtout de la voix, son second
dans le terrain des talenquères .
Deux
manières de traiter ce type de toro. La seconde finit par mieux porter sur le public.
Il tue très mal le premier et mieux le
second. A noter sa présence en tant que chef de lidia en particulier au premier
tiers.
Sanchez Vara est un bon ouvrier Il a
réalisé deux faenas propres.
La première face à un toro qui est vite allé à
menos, et la seconde avec un toro très fuyard. Il a hélas perdu toute chance de
succès au moment de l’estocade.
Ovationné après le paseo, Alberto
Lamelas a réalisé une faena intéressante au troisième bis. Il a corrigé une corne droite impossible et criminelle.
Cela manque d’élégance et d’art, mais c’est de la vraie lidia très technique, réalisée par un torero extrêmement
courageux.
L’oreille acquise est perdue lors des deux
premières tentatives d’estocade qui se soldent par autant de pinchazos.
Le
sixième se réfugie très vite dans les planches et devient parado, Lamelas
abrège la faena. Il reste un mystère à résoudre concernant Lamelas
Il a toujours des toros compliqués et
je me demande si par son absence de lidia et de sérénité au premiers tiers, il
ne transmet pas son stress à sa cuadrilla et au toro. La corrida de Valdellan, toros
en général encastés mais moins compliqués que les Dolorès Aguirre servira de
tests pour lever cette interrogation. A la décharge du torero, il était en
piste après avoir subi la semaine dernière, deux coups de respectivement 13 et
15 cm.
Le fait du jour a été le comportement
éhonté du picador français Gabin Rehabi.
Il est depuis quelques temps dans une mauvaise
passe. Mais il a aujourd’hui dépassé les limites du tolérable. Il a rendu
invalide le troisième toro en le piquant trois fois en arrière et surtout en
replaçant la pique systématiquement au même endroit.
Face au sobrero, chahuté par le public,
il a pété les plombs .Il a volontairement cité le toro pour lui faire subir un
énorme puyazo après la sonnerie. Le piquero français nous doit des excuses pour
cette attitude indigne de celui qui se dit le meilleur piquero en exercice.
Commentaires
Enregistrer un commentaire