Journée taurine de La Brède
Arènes de La Brède, samedi 20 juin
2015 : journée taurine des fêtes de la Rosière
La novillada
non piquée matinale
4 erales d’Alma Serena pour
Tibo Garcia : salut, une oreille
Baptiste Cissé : salut, silence
1/3 d’arènes
Cette novillada est organisée par un
groupe d'aficionados bordelais rescapés de l’aventure des arènes de
Floirac.
Les frères Bats ont amené un lot d’erales
légers. Les deux derniers sont ceux qui ont eu le comportement le plus
intéressant.
Tibo Garcia a eu du mal à eu du mal à
trouver le sitio face à un premier eral faible et qui se retournait vite. Le
toro est compliqué et le torero ne se croise pas assez pour le dominer. La
faena va vite à menos .On retiendra la bonne estocade qui la conclue.
Le troisième est faible mais il est noble.
Il vient bien à gauche ce qui permet au novillero de réaliser de ce
côté quelques bonnes séries. Tibo a besoin d’un toro qui répète comme le Camino
de Santiago d’Aignan. L’Alma Serena demande d’être consenti et soutenu tout au
long de la faena, ce que ne fera pas le novillero.
La faena est appliquée mais
manque de transmission. Une oreille est accordée après 9/10ème de côté et deux
descabellos
J’ai trouvé Baptiste Cissé en progrès.
Il torée avec élégance et temple .Il a encore du mal à doser ses passes et à
retirer trop vite la muleta .Il profite pas encore assez de la charge des
adversaires nobles et ne pèsent pas assez sur les toros plus compliqués.
Il réalisera les meilleures séries de la
matinée, mais se fera déborder par le quatrième, toro très intéressant. Face au
second, il réalisera quelques bonnes séries dans les tablas où s’est réfugié l’eral.
Bon banderillero, le tyrossais tue mal .Il perd tout espoir de trophée avec
les aciers.
La corrida
vespérale
6 toros d’Hemanos Pedres (le 5ème invalide a été remplacé par un
exemplaire du même fer) pour
Eugenio de Mora : salut, silence
avec quelques sifflets
Curro Diaz : une oreille, deux oreilles
Juan Leal : salut, deux oreilles
9/10 ème d’arènes
6 petites rencontres avec la cavalerie
D’habitude on a va à Lourdes pour
guérir rapidement de maladies incurables
Le mundillo, en mal d’innovations, a inventé
la guérison par non déplacement.
Lopez Simon, le torero triomphateur, de
Madrid va pouvoir crier au miracle. En n’honorant
pas son contrat à la Brède, il a vu ses blessures se refermer en quelques
minutes et il a pu répondre favorablement à la demande de substitution de Manzanares
à Istres.
Il faut arrêter de prendre les aficionados pour des cons. J’espère que l’UVTF et les organisateurs français sauront s’en souvenir et qu’ils mettront à l’index ce peu scrupuleux individu.
Il faut arrêter de prendre les aficionados pour des cons. J’espère que l’UVTF et les organisateurs français sauront s’en souvenir et qu’ils mettront à l’index ce peu scrupuleux individu.
Les pupilles de la ganaderia Pedres ont
eu un comportement intéressant l’an passé à Soustons et Bayonne. Ceux envoyés en
terre girondine de présentation inégale mais convenable pour une arène
portative (à l’exception de l’imprésentable 3ème), nobles en général ont fait
parfois faits preuve de faiblesse. Il est vrai que l’attente dans le camion
sous une forte chaleur n’est peut être pas étrangère à cette situation. Ils ont
été très peu piqués.
Venu en remplacement du miraculé istréen,
Eugenio de Mora a fait le minimum pour
ne pas se faire siffler.
Face au premier, bien présenté avec une tête commode,
il n’a jamais réussi à poser son toreo. Manquant d’assurance et de motivation,
il est resté en permanence marginal, ne
se croisant jamais. Le toro est noblote, sans difficultés majeures ; Tout
torero qui veut se faire connaître ou relancer sa carrière en aurait profité
.Mais La Brède n’est pas Madrid et ce samedi était avant tout jour de paie. Une
estocade basse sans s’engager après un pinchazo distant a raison du premier
bicho de la tarde.
Le quatrième, costaud et bien armé, frappe violemment un burladero. Inexistant à la cape, de Mora récupère alors un bicho
faible à la muleta. Le torero, peu inspiré, recule, le toro fléchit
(génuflexions peut-être compréhensibles en ce jour de miracle), et le conclave,
pardon le public s’ennuie.
Curro Diaz est un torero plutôt artiste.
Il distillera quelques détails parsemés au milieu de passes accrochées face à
son premier adversaire. Le toro qui a du mal à baisser la tête à la cape, répondra
avec noblesse à la muleta.
A droite, le torero de Linares va rester marginal. A
gauche, le toro et le torero vont se trouver et on verra alors les meilleures
passes de la faena. Après un retour à droite et à la marginalité, Diaz tuera d’une
entière de côté (après pinchazo) très rapide d’effet. Il coupera la première
oreille de l’après-midi
Le cinquième bis est le mieux présenté
du lot. Il donne des signes de faiblesse mais il est pastueño. Curro Diaz va l’entreprendre
à mi hauteur dans de bonnes séries de derechazos.
Le toro va à mas et la faena aussi
avec des naturelles et derechazos templés et relâchés. Deux oreilles tombent après ¾ de lame dans le
haut très efficace.
Triomphateur en 2014, Juan Leal
complétait la terna du jour. Son premier
adversaire moche, gacho, broncho et aux cornes abîmées n’aurait jamais du
sortir en piste. Le toro est noble et pas très compliqué .L’arlésien en ce
début de saison, manque de quiétude .Il fait un effort pour donner de la
distance aux toros en début de faena.Mais face à son premier adversaire , il manque
de quiétude, il recule beaucoup , fait des passes sans peser sur l’animal. Même problématique quand il réduit les
distances en fin de faena. L’estocade de
côté est limite bajonazo et nécessite deux descabellos.
Le sixième, bien armé, chahute le torero
à la cape. A la muleta, il est noble. Après un début par cambiadas, Juan réduit
très vite, et probablement trop vite les distances .La faena, très mécanique et
récitée manquent de fond, mais elle accroche le public et le torero semble pour
la première fois de la saison prendre du plaisir à toréer.
Un pinchazo en
restant sur la face et une entière de côté et le public demande et obtient deux
oreilles (une de trop)
Avec la sortie en triomphe de Curro
Diaz et Juan Leal s’achève la journée taurine de La Brède. N’en déplaise aux
fidèles du gourou de Rodilhan, la Gironde est avec Captieux et la cité de
Montesquieu est une terre taurine. Ce ne sont pas les 30 hurluberlus contenus
par les forces de l’ordre loin des arènes qui changeront le cours des choses.
Commentaires
Enregistrer un commentaire