ROQUEFORT la non-piquée



Deux novilleros, quatre novillos, deux de l'Astarac  (et pas de la Star'ac comme le voudrait le correcteur orthographique) et deux de Turquay (des provençaux).
Si les animaux de Jean-Louis Darré étaient un peu petits, ils n'ont pas manqué de piquant, mais parfois de forces. Par contre les taureaux provençaux avaient un beau trapio, de la force, une présentation exceptionnelle.

Le lancé de clé fut magnifiquement loupé (y'a de la marge pour s'entrainer jusqu'à 18h) mais les deux garçons Joao D'Alva et Yon Lamothe purent défiler. Tous deux font un bon mètre quatre-vingt, en comparaison les becerros ont l'air petits.

Joao D'Alva en blanc et or hérite d'un animal doté d'une longue queue, et de petites cornes qui déchirent sa cape en deux. Après les banderilles rastafaries, le torito mugit beaucoup, tout en continuant de charger. Il balade Joao D'Alva sur tout le ruedo. Celui ci se rend un peu ridicule en s'agenouillant, mais bon... Un os, une entière où j'ai cru qu'il enfonçait même la poignée de l'épée!!! Une oreille.

Yon Lamothe, vin de Tursan et or a un joli novillo qui galope et qui s'arrête vite dans les capes. Il se couche même lors du quite de Joao d'Alva. Yon Lamothe brinde à sa peña. Ils sont venus nombreux, merci pour la taquilla. Je baille un peu, le becerro manquant cruellement de vivacité. Deux tiers d'épée enfoncée au ralenti conclue cette faena mollassone. Les fans demandent et obtiennent une oreille.

En troisième position sort un gros novillo taillé pour la course. Joli travail de cape de Joao d'Alva, très applaudit. Chicuelinas comme dans un rêve. Banderilles, musique. On ne sait pas si les gens applaudissent les banderilleros, la musique, l'ambiance, mais ils applaudissent. Longue faena musicale terminée par des manoletinas du meilleur goût. Hélas une brochette, suivie de deux coups dans l'os et une entière enlèveront l'opportunité d'un trophée à Joao d'Alva.
Toro très applaudit à l'arrastre.

L'ultime de la matinée fut un magnifique animal noir dégradé de gris vers l'arrière train, d'un beau trapio et d'une grosse envie de galoper après tout ce qui bouge. Il a failli manger Yon Lamothe. Les banderilles rose foncé et marine font penser à un polo Serge Blanco, dont une posée entre le plat de côte et le paleron. De la musique à n'en plus finir, ce n'est plus une novillada, c'est un concert! Yon est un petit peu baladé, mais pas tout à fait débordé. Lui aussi a très envie de triompher. Mes voisins commentent qu'il est de Tartas, mais que deux de ses grand-parents seraient de Roquefort. Une belle entière, une oreille, un toro applaudit à l'arrastre, et voilà Yon Lamothe vainqueur de ce duo matinal!
Mon voisin dans la confusion, pensant demander l'oreille avec un mouchoir, a sorti un chiffon orange, j'ai cru que c'était son chiffon Obut pour la pétanque.





 Joao d'Alva

 


 Yon Lamothe


texte et photos d'isa du moun.
Thierry étant à Rion et le photographe à la pêche...

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