ARTE FLAMENCO 2023 jour 2 FARRUQUITO

 

Rencontres avec les artistes : premier jour, et première fois place du Théâtre, à l'ombre de parasols vintages. Lionel Niedzwiecki rappelle l'importance de la gratuité dans le festival, de cette ouverture culturelle proposée aux gens, présente dès le départ il y a 34 ans, impulsée par Henri Emmanuelli.
Sandrine Rabassa parle de la couleur du festival cette année, couleur de terre, voire de terracotta, qui signe un retour aux sources, voire aux racines, tandis que le directeur renchéri en parlant de rameau, d'élévation, d'inattendu, et d'imaginer l'inimaginable. Étant un département rural, on sait ce qu'on doit à la terre.
Arte Flamenco a gagné un prix : celui de la "promotion internationale du flamenco". Nous étions quand même en concurrence avec Jerez, Séville, Londres... Il n'y a pas de culture sans passion de l'autre! 

Lionel Nedzwiecki, Sandrine Rabassa, Serge Airoldi, Agnès de la Librairie Caractères, El Oruco, Rafael Inglada et Fausto Olivares le traducteur.


Question artistes invités, point de Farruquito, mais El Oruco est bien là, nous saluant d'un rigolard "buenas noches", signifiant qu'il trouve l'horaire un peu tôt pour lui! Cet après midi il nous donnera toute une représentation des différents palos qu'il connait, et enseigne dans son école de Séville. S'il adore danser, il adore également accompagner, comme hier avec Agueda Saavedra. Avec le guitariste Juan Campallo ils se connaissent depuis toujours, ont passé leur enfance ensemble, et c'est donc avec un véritable plaisir qu'ils partagent la scène. 



Rafael Inglada "jé né parlé pas français" est historien d'art, poète, écrivain et éditeur. Il est de Malaga, comme Picasso, et spécialiste de son œuvre. Pour lui le festival de Mont de Marsan est un miracle de longévité, et il pense que Picasso serait heureux de voir un de ses dessins illustrer ce rendez-vous. Le rapport de Picasso et le flamenco n'a pas été étudié, car les chercheurs ont longtemps penser que c'est davantage un thème familial entre amis espagnols qu'un sujet d'études. Le flamenco est pourtant présent dans toutes les formes d'art qu'a pu expérimenter Picasso : lithographies, huiles, dessins, sculptures. Picasso ne savait pas jouer de la guitare ni nager, mais il savait imiter quelqu'un qui nage ou quelqu'un qui joue de la guitare. Le flamenco est omniprésent à Malaga, et Picasso a baigné dedans. our en savoir plus la conférence sera cet après-midi au Centre d'Art Contemporain.

Farruquito : Antonia Emmanuelli rappelle qu'il a débuté ici, à Mont de Marsan, à l'âge de 8 ans. Il vient d'une grande lignée de danseurs, sa mère la Farruca, et son grand-père El Farruco. Le spectacle de ce soir, qui se jouera à guichets fermés, est une première mondiale, un hommage à la famille et au festival. Farruquito dansera avec son fils El Moreno. On se souvient du dernier passage de l'artiste dans les arènes, rendues électriques par le temps orageux, mais aussi par la présence animale du bailaor. Dans l'expo du Centre Contemporain, il y a 50 photos plus une. La une c'est celle du regard de Farruquito qui vous pétrifie dès l'entrée. Alors le voir en vrai... Rendez-vous ce soir! 

ALMA NUEVA

Farruquito commence par jouer de la guitare, tandis que son fils El Moreno chante.
Puis ça danse, le jeune a des cheveux dans les yeux, on dirait un lutin sans visage. Deux danseuses Karime Amaya et Gema Moneo sont également présentes, qui dansent face à face en miroir. Un pianiste aussi José Fernandez , un percussionniste Paco Vega, un guitariste Manuel Valencia. Au chant le grand Ismaël de la Rosa "El Bola" et Los Macarines.

Ceux qui sont grands ont peut-être vu les zapateandos frénétiques des danseurs, mais étant embusquée derrière une colline de cheveux, je dois avouer n'avoir pas vu quand chose, sauf en extension sur ma gauche, et encore, d'un seul œil...



photos Sébastien Zambon, site web Arte Flamenco

isa du moun

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