ARTE FLAMENCO 2023 jour 4 ESTER MERINO - MERCEDES DE CORDOBA
Rencontre avec :
Melchor Campos. Il vient de sortir un disque, après 30 ans de métier! Pourquoi si tard? Ah parce qu'il était trop jeune, il lui a fallu attendre pour faire un produit qui lui ressemble au plus près. Il voulait chanter les racines du cante, la solea de Triana, le martinete, les bulerias, des palos anciens mais en les respectant au maximum. De sel et d'écume, parce que la danse est actuellement à un très haut niveau, et il voudrait amener le chant à ce même niveau d'exigence.
Lucas El Luco. Il veut faire un spectacle interactif. Comme la buleria est omniprésente dans le flamenco, elle est emblématique de la fiesta, il veut faire participer le public, lui apprendre quelque chose qui pourra lui resservir par la suite.
Il s'est produit en Belgique, Allemagne, Norvège, Suisse, chaque fois c'était une expérience extraordinaire. Là il réfléchit à un nouveau spectacle, avec beaucoup de percus. Il ne peut en dire plus, son projet étant vraiment à l'état natif.
Mercedes de Cordoba est à Mont de Marsan pour le spectacle de ce soir et pour donner des cours, récupérant aussi la master class d'Israel Galvan absent. Elle est ravie d'être ici, Mont de Marsan est une étape importante dans la trajectoire d'un artiste de flamenco. Elle est déjà venue au Café Cantante en 2015. C'est sa ville de cœur, et ce qui se passe ici est rare. Merci à toute l'organisation.
Son spectacle est une affirmation, mais aussi un engagement, c'est ce qu'on dit lors de la cérémonie de mariage, et cela ne laisse pas place au doute. C'est un engagement vis à vis de l'art et du flamenco en particulier. Solo vive quien arde : seuls ceux qui se consument sont vivants. (una mujer que muestra su verdad). Comme le covid avait enfermé l'expression, elle montre son engagement, son ouverture de femme libre, sans limite, passionnée. C'est un hommage à la peinture, la toile de fond de scène sera rouge, comme le feu. Quatre femmes seront sur scène avec elle : Agueda Saavedra, Maria Carrasco, Cristina Soler, Maria Reyes.
Ester Merino vient pour la première fois à Mont de Marsan, mais c'est également son premier festival hors d'Espagne. Chanteuse originaire d'Extrémadure, elle vient de rafler tous les prix dans un concours (je n'ai pas noté où) Grand prix, prix du public, meilleure interprète.... On lui a dit qu'il y avait beaucoup d'aficion à Mont de Marsan, elle est heureuse d'être là. L'Extrémadure est une terre très flamenca et elle va essayer de nous transmettre cette expression particulière de sa région. Elle aime beaucoup le répertoire de la Paquera de Jerez, de Fosforito et de la Cañeta. Elle trouve dommage que dans des festival à l'étranger on privilégie la danse au chant, sauf ici et c'est bien.
Sandrine Rabassa confirme : ici c'est priorité al cante. Il n'est pas à défendre : c'est une évidence. Quand elle demande à un chanteur de venir, il précise qu'il peut venir avec une danseuse en artiste invitée : NON, c'est toi, juste toi, c'est ton moment.
Mercedes de Cordoba confirme : c'est une bonne éducation culturelle.
Puis El Luco a appelé quelques compañeros qui étaient sur les gradins, et les voilà qui dansent, en tennis, en bermudas... C'était trop bien!!!! L'impro qu'on aime au festival!
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