BORDEAUX le CHAT, CORTO et les arènes
Bordeaux, ses quais surchauffés, la Garonne n'ayant jamais eu vocation à rafraichir les passants, son expo de Philippe Geluck que j'ai regardé un peu. Vraiment ça cognait dur. Je ne viens à Bordeaux qu'une fois l'an, il faut toujours qu'il fasse un cagnard du diable. Ce qui me permet de goûter des granités, le gentil garçon de "Fernand et Paulette" qui les vendaient a dû avoir un gros succès.
Et aussi des glaces, l'ancienne Place du Parlement semble s'être métamorphosée en palais du sorbet. Au chocolat pour moi, chez Jelly, je me comprends.
Malgré la gentrification, la boboïsation, le blanchissement des façades, il reste encore des traces du vieux Bordeaux noir de ma jeunesse. Quelques rues sont encore couvertes de ces vieux pavés qui luisent quand il pleut, qui font le dos rond sous vos pieds, et sur lesquels il faut faire attention à ne pas tordre ses chevilles.
Près des quais je marchais dans une des ces rues, qui avait peut-être connu l'Ami 6 de mon père, ou bien mon solex des années après, à moins que le fourgon de police qui transportait mon oncle (rassurez-vous, il était de ceux en uniformes) ne soit passé à fond de train pour capturer un clochard qui aurait dérobé une pomme. Bref je marchais, invitant les souvenirs de mon enfance, quand une voix forte qui parlait un langage étranger m'a fait lever les yeux vers un beau garçon noir qui causait dans son téléphone. Le passé s'est enfui, car la belle Bordeaux n'importe plus de bois d'ébène vers la Martinique, elle est désormais multiculturelle et multicolore. Et c'est mieux.
toujours debout. Je dis ça, car celles de la rue de la Rousselle toute proche
viennent de s'effondrer. On sait pourquoi il n'y a jamais eu de métro à Bx...
à croire que pour les aficionados c'est dans les arènes...
un immeuble de trois étage, ai construit quand même sa demeure de juste un étage et les combles.
Les chevaux cachés pendant la guerre, car les allemands voulaient les fondre,
ne seront réinstallés que en 1983
Quand j'étais enfant, Bordeaux était plus petit. Bien évidement parce que nous évitions certains quartiers, dits "mal famés". Tout le coin du Bassin à flots, il a fallu que j'attende sa rénovation pour m'y promener.
Et un autre endroit, la gare, synonyme de toutes les aventures possibles, n'était pas franchement possible. Quand au quartier St Michel, on pouvait y trouver les pires délinquants possibles. Alors oui, les soirées étudiantes vers la Victoire, flâner rue Ste Catherine, se balader au jardin public ou au jardin de la mairie, puis ensuite quand le quartier de Meriadeck a été refait, parce qu'avant c'était un repaire de malfrats... vous l'aurez compris, le Bordeaux actuel est plus grand, parce qu'on a repoussé la délinquance encore plus loin. Tout ça pour vous dire que je n'étais jamais venue dans ce quartier, entre la Gare et St Michel (double danger donc). Et là, je vois sous mes yeux ébahis, une immense église romane. Oui je ne connaissais pas Ste Croix....
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