Retour sur une Féria de Parentis en demi-teinte
Après Hagetmau, c’est à
Parentis d’organiser sa Féria centrée elle aussi sur le novillo. Les
organisateurs de l’ADA choisissent d’abord les élevages. Ils cherchent à
proposer des novilladas sérieuses à partir de ganaderias d’encastes pas
forcément commerciales. Et ensuite, on met devant eux, les novilleros qui veulent
bien s’y mettre. Dans une période où il y a un réservoir de jeunes toreros de
qualité sur le marché, c’est déjà difficile de monter des cartels qui tiennent
la route ; Dans une période, comme celle actuelle, de pénurie cela revient
à résoudre l’équation de Schroedinger avec une calculatrice qui ne fait que les
quatre opérations de base. D’autant que parmi les novilleros engagés, celui qui
avait suscité beaucoup d’espoirs lors du certamen de qualification, Juan Carlos
Carballo, blessé, a du déclarer forfait.
Pour le bétail, ce ne fût pas
un grand cru mais il y avait des possibilités que les toreros engagés n’ont pas
été capables d’exploiter.
Autre difficulté avec toutes
les course organisées ce week-end en France et en Espagne, il est très
compliqué de trouver des cuadrillas de niveau acceptable, d’où des tercios de
piques et de banderilles assez catastrophiques. Le summum a été atteint, le dimanche,
côté peones, lors de la novillada concours du dimanche.
Il y avait du monde sur les
gradins malgré la forte concurrence de ce premier week-end d’Août.
photos Romain Tastet
Arènes de Parentis, samedi 06 Août
Première
corrida de la Féria de San Bertomiu 2016
5 novillos de Los Maños
manquant de bravoure et sosos (à l’exception du cinquième noble avec de
l’alegria) et un sobrero de Raso de Portillo (2nd bis) brave mais manquant de noblesse. Pour
David Fernandez :
silence, silence
Guillermo Valencia :
silence après un avis, une oreille
Juan de Castilla :
silence après un avis, vuelta après un avis
Salut des banderilleros au
second
Tous les novillos sont sortis
avec une devise noire en hommage à Victor Barrio
Grand beau temps et quasi
lleno
Avant le paseo, l’association
des chroniqueurs taurins du Sud Ouest à remis au ganadero, le prix récompensant
le meilleur lot de novillos de la temporada 2015 pour celui sorti à Parentis.
Le samedi , c’était le retour
des novillos de Los Maños , qui avaient enflammé le cosso parentissois en
2015. Ce fut une grosse déception. Les
novillos sont sortis faibles, sans grande bravoure. Souvent sosos, ils se sont
rapidement éteints.
Seul, le cinquième, nommé
Lorenzo comme celui qui a tué Victor Barrio, a donné du jeu à la muleta. Il a
eu la chance de tomber sur Guillermo Valencia, torero vaillant et appliqué, qui
a su en tirer le maximum. Dommage que le toro ait manqué de bravoure au cheval
malgré les efforts d’Alberto Sandoval pour le mettre en valeur.
Le second invalide a été
remplacé par un Raso de Portillo, excellent au premier tiers mais qui baissera
rapidement de ton au troisième.
Heureusement que les deux
novillos les plus intéressants ont été toréés par Guillermo Valencia. Le garçon
est volontaire et courageux .Même s’il est techniquement limité, il respecte le public et ne passe jamais à côté
d’un toro qui offre des possibilités.
David Fernandez et Juan de
Castilla ne sont pas des grands novilleros. S’ils tombent, comme aujourd’hui,
sur des novillos qui transmettent peu, ce ne sont pas eu qui vont donner du
relief à la faena.
Arènes de
Parentis, dimanche 07 Août matin,
Seconde
novillada de la Feria de San Bertomiu 2016
Quatre
utreros d’Añadio faibles mais nobles et pouvant donner du jeu pour
Manolo
Vanegas : salut, une oreille
José
Cabrera : silence, deux avis et silence
A
l’issue de la course, Cabrera a toréé un très bon novillo du même fer qui
s’était accidenté onze piques pour les 5 novillos.
Grand
beau temps
Demi-arène
Le dimanche matin est
toujours consacré à une expérience ganadera.
Cette année, ce sont les
Coquilla d’El Añadio qui sont au programme.
Ils seront les novillos les plus intéressants de ce cycle 2016. Ils ont manqué de force comme le bicho sorti en concours l’an dernier
à Mont de Marsan. Cette faiblesse « naturelle » a été accentuée par
un voyage interminable entre l’élevage et les corrales de Parentis, dont les
novillos n’étaient probablement pas complètement remis. Si les deux premiers
étaient typés Buendia, les deux derniers étaient de purs coquillas. Au cheval,
ils ont fait preuve de bravoure et les deux derniers ont été nobles et ont
donné du jeu à la muleta, en particulier le troisième au physique et au
comportement caractéristique des
coquillas.
En fait le meilleur novillo
de la mâtinée a été le cinquième. Cornes très abimées aux corrales, il a été lidié,
hors novillada, à la demande de la
ganadera. Il a pris une très belle, mais trop longue, première pique en mettant
les reins. A muleta, il a fait preuve de noblesse et méritait mieux que les
muletazos hésitants de José Cabrera.
Manolo Vanegas a été le
meilleur novillero de cette Féria. Malgré une très forte voltereta subie la
veille à Riscle et dont il gardait quelques séquelles, il a fait preuve de
professionnalisme. Il s’est mis à la hauteur du troisième novillo. Il a juste
manqué de dominio pour s’imposer lorsque les novillos ont commencé à se garder
.
José Cabrera est vert et
manque de personnalité. Il a gâché le quatrième et le cinquième novillo.
Arènes de Parentis, dimanche 07 Août
Troisième novillada de la Féria San Bertomiu 2016
Novillada concours pour
Jesus Chover : Partido de
Resina / Los Maños (sobrero en lieu et place du Monteviejo invalide) :
silence, un avis et bronca
Miguel Angel Silva :
Santa Teresa / Valdellan : un avis et silence, un avis et silence
Gerardo Rivera : Couto
de Fornilhos / Raso de Portillo : une oreille, un avis et silence
Cavalerie Bonijol
Vingt piques
Durée 2h45
8/10ème d’arènes
Grand beau temps
Prix au meilleur toro :
desertio
Prix au meilleur
piquero : José Vicente Sanz, cuadrilla de Jesus Chover
Grosse déception que cette
novillada concours, les novilleros n’étaient pas à la hauteur de l’évènement.
Très bien présentés, les
novillos ont eu des comportements très variés. Aucun n’a eu les qualités
nécessaires pour être désigné vainqueur, mais la plupart offrait des
possibilités que les novilleros n’ont pas su exploiter.
Le plus complet des utreros a
été le sobrero, hors concours, de Los Manos sorti en substitution du Monteviejo invalide. Il a pris trois piques
en venant de loin et en poussant. Il permettra à José Vicente Sanz de gagner le
prix au meilleur piquero.
A la muleta, noble, il a débordé Jesus Chover qui est
resté très en dessous des possibilités et a tué de façon calamiteuse.
Autre bon novillo, le Partido
de Resina qui venait de loin, les autres ont manqué de présence à la pique mais
permettaient à la muleta.
La corrida est allé à menos,
y compris les peones qui , en plus, ont tout fait pour ne respecter ni l’esprit,
ni les règles d’une novillada concours
Autre problème et qui a influencé négativement le
déroulement de la course, c’est le comportement de la Banda locale et de ses
amis répartis de part et d’autre du
patio de caballos. Ils ont eu un
comportement indigne. Avinés, vulgaires, irrespectueux de leurs voisins, ils
ont même perturbé les tercios de piques, ce qui est inqualifiable en novillada
concours. Ce n’est pas la première fois que leurs agapes du dimanche les rend
insupportables, mais ils ont ce jour dépassé les limites du supportable, allant
jusqu’à jeter des huitres sur les alguaciles. On a trouvé plus cons que les
antis. Espérons que Mairie et organisateurs sauront prendre les mesures
appropriées pour l’an prochain.
Les novilleros sont passés à côté.
Ils ont toréé sur le voyage et ont baissé les bras dès qu’il a fallu obliger
les toros en fin de faena. Seul le Valdellan, manso, ne permettait pas grand-chose.
Jesus Chover et Miguel Angel
Silva sont trop limités et Gerardo Rivera, qui a plus de potentiel, a oublié, lui
et sa cuadrilla, qu’il était en
concours. Est-il vraiment nécessaire d’en dire plus sur leurs prestations ?
Le prix au meilleur novillo
n’a pas été attribué.Thierry Reboul
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