la PORTE de PÉ de PEYRAN

 
 

 
On a commencé par un rendez-vous devant l'église de Mugron,
où mon appareil photo a pu capter les mots écrits sur les clés de voute du plafond.




Puis, prenant le chemin de Pé-de-Peyran, on a trouvé des cercles en pierre,
meules, roues de charrettes pour titans? On ne sait pas...




Puis notre chemin a croisé des séchoirs à maïs,
et c'est vrai qu'il en reste peu qui soient encore debout.




Un chien de pierre gardait l'entrée d'une propriété.

En contrebas des champs de kiwis
et une position idéale pour surveiller la plaine de l'Adour.
 

 


Et enfin la porte est apparue,
construction improbable au milieu des herbes hautes.

Le portail monumental fut édifié pendant les guerres de religion, en 1588 en hommage au futur roi Henri IV, alors Henri de Navarre, après son passage éclair à Mugron. Poursuivi par les ligueurs, venant d'Hagetmau, il passa l'Adour au pied du château, au gué d'Escole, pour rejoindre Mont-de-Marsan, place protestante.
C'est un témoignage de l'amitié du Seigneur de Mugron et surtout de la belle Corisande d'Andouins, native d'Hagetmau sa résidence.
Ce portail est original par sa symbolique :
- Au dessus de la porte, les colonnades en saillies des lettres H pour Henri
- Les sept* bustes stylisée et alignés surmontant la porte représentent les fidèles, hommes et femmes, d'Henri de Navarre.
Conséquence de l'état carolingien et de la montée des pouvoirs locaux, l'insécurité résultant des invasions normandes et des guerres civiles, nécessite au Xè siècle la construction du château fort de bois, puis de pierre.
La motte est un tertre artificiel ceinturé par un rempart en bois, éventuellement entouré d'un fossé sur lequel s'élève un château de bois, résidence des seigneurs.
Au pied, une palissade protège les communs, bâtiments d'exploitation agricole. Après la destruction du château de bois, une simple tour de guet carrée en pierre fut édifiée à l'extrémité nord-est de la motte, à laquelle on accédait par une porte située à 10 m du sol par une échelle escamotable.

Le centre de la motte castrale : un champ d'herbes et de ronces. De toute façon une motte castrale, ce n'est pas le truc le plus folichon à découvrir : un gros tas de terre, et... rien. Par contre que la motte soit précédée d'une porte de pierre du XVIè c'est particulièrement original.

Vue sur l'Adour. De là les guetteurs pouvaient faire des signaux à ceux qui surveillaient depuis le plateau de Morlanne.


Des chênes


La porte de Pé de Peyran fin des années 50





L'église de Mugron

La nigelle de Damas


* sept bustes, ou bien sept péchés capitaux, sept portes de l'enfer, jeu des sept familles, sept jours de la semaine, sept grandeurs fondamentales, sept sacrements, sept psaumes de pénitence, danse des sept voiles, bottes de sept lieues, sept nains, tourner sa langue sept fois dans sa bouche, sept branches au chandeliers... le chiffre sept a toujours des clés cachées!

Sortie organisée par Joëlle "Turone" du groupe Amiez.

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