SAN AGUSTIN de GUADALIX
Sous le signe du dérèglement horaire.
Déjà au départ, cela m'a perturbée : au lieu de partir au milieu de la nuit, vers 4 ou 5h, nous sommes partis l'après-midi. J'étais donc postée au bord de la rocade montoise, avec des oseilles sauvages qui me montaient jusqu'au ventre (ça pousse haut et pas moi), à essayer d'ignorer les voitures et poids-lourds qui passaient, attendant un minibus. Heureusement personne ne s'est arrêté pour me demander combien je prenais, soit ce n'était pas l'heure, soit ils m'ont prise pour un nain de jardin tombé d'un camion. Le minibus était à l'heure, nous voilà en route vers le prochain embarquement, à Saint-Paul-lès-Dax. Puis un autre un peu plus loin. Dans le bus était affichée la température intérieure, alors que d'habitude c'est la température extérieure, et l'heure d'hiver.
Le novillero Jesus de la Calzada logeait au même hôtel que nous
(le grand longiligne au milieu)
L'hôtel était situé pas loin des arènes de Colmejar Viejo, et comme il y avait de la musique, j'ai été irrésistiblement attirée. A l'intérieur des casetas proposaient des tapas et des boissons, tandis qu'au milieu nous attendaient des tables et des chaises à la mode sévillane. Comme la musique qui jouait. Les gens buvaient, parlaient, mangeaient, dansaient, c'était vraiment sympa. Avant de rentrer nous sommes allés saluer le Yiyo sur son rond-point.
Le lendemain matin, avant de partir à San Agustin de Guadalix, on a essayé de trouver un bureau de tabac et un marchand de presse, sans succès. Une fois déposés près des arènes, on entendait parler davantage le français que l'espagnol ! Et on a claqué encore davantage de bises qu'au premier de l'an ! Toute l'aficion française se retrouve ici : les bronquistes Palmas, Thierry, El Tito, Florent 17, Isa du Moun, les Nîmois, les Arlésiens, les Dacquois de Campo Charro et d'Alégria, les Vicois, le Palois, quelques Montois, des Cérétans et surtout des Parentissois qui aident au bon déroulé de la féria des 3 puyazos.
Dans les arènes la pendule affichait un curieux horaire décalé (mais différent du bus). Après le spectacle* nous sommes allés au restaurant Casa Juaneca, où mangent 90% des français présents, mais aussi des espagnols. La cuisine est typiquement espagnole et fameuse, et assez copieuse (trop parfois!). On a eu un revuelto de boudin et haricots verts, des pois chiches bien cuisinés servis avec des guindillas, puis du merlu ou de la viande au choix, et le dessert.
Repus, nous avons tangué jusqu'aux arènes pour le second spectacle de la journée. On était bien, au soleil, les cigognes passant de temps à autre avec des brindilles dans le bec. Par contre quand le soleil s'est couché, ça caillait un peu. Le prix de la meilleure pique a été remis à Gabin Réhabi et Javier Ortiz. Les banderilleros Yelco Alvarez et Victor Perez se sont partagés le prix du meilleur de leur catégorie.*
On a descendu les gradins, puis on a
rejoint le bus pour regagner Colmenar Viejo.
Chacun s'est
dispersé pour des soirées diverses, gin to, tapas, vino, ou repas
sagement au restau de l'hôtel.
Le dimanche retour à San Agustin de Guadalix pour Damian Castaño seul contre six. Il n'a pas bien tué, ce qui nous a fait gagner du temps sur les vueltas triomphales, et donc nous sommes arrivés au restau un peu avant 15h. Il fallait repartir à 16h. Nous ne nous sommes pas ennuyés sur les gradins, malgré l'absence d'oreille (il n'y a pas que ça qui compte) et on a pu s'offrir les premiers coups de soleil, entre deux passages de cigognes.
Même restau que la veille : il n'y a pas beaucoup
de choix à SAdG, et celui là est bon et il y a de la place. Puis
retour où je me suis endormie, bercée par le roulement du bus et la
monotonie du paysage castillan.
Cinq heures après le départ du
restau, nous étions dans un autre, en Navarre, où malgré notre
retard les dames nous ont accueillis avec une vraie gentillesse.
Arrivée dans les Landes dans le froid et la grisaille, il paraît
que c'était un week-end de giboulées : on a bien fait de
partir !
* je ne vous ferai pas les reseñas taurines, mes amis de Tertulias ou Velonero chez "l’œil contraire" s'en chargeront mieux que moi !
Sortie organisée par le Cercle Taurin Roquefortois
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