Rencontre entre aficionados et ganaderos à la Peña montoise A Los Toros

Peña  A Los Toros de Mont de Marsan : 
Les ganaderos du Sud-Ouest ont rencontré les aficionados

C’est devant une assistance très fournie que les cinq ganaderos du Sud-Ouest se sont prêtés au jeu des questions réponses animé par Florian Greck et Thomas Thuriez.

Cette conférence organisée par la Pena A Los Toros de Mont de Marsan a permis aux aficionados présents d’en savoir plus sur l’élevage du toro bravo, les origines des différents fers, les ambitions des uns et des autres ainsi que sur les difficultés rencontrées . Ils ont pu découvrir des hommes très différents mais tous aussi passionnés et qui ont su exprimer cette aficion  et nous la faire vivre.

Jean Louis Darré a confirmé sa passion pour l’encaste Guardiola  malgré les difficultés liées à l’élevage et à la commercialisation de cet encaste. Il a évoqué cette situation paradoxale qui fait qu’on lui réclame aujourd’hui plus de produits de l’Astarac alors que la difficulté  à les vendre l’a conduit à diminuer les camadas.

Jérôme Bonnet a parlé du long chemin qu’il parcourt pour construire son type de toro idéal en s’appuyant sur ses novillos d’origine Cebada Gago.

Pascal Fasolo (Malabat) a parlé des particularités de ses Atanasio Fernandez / Conde de la Corte, bichos compliqués en piste mais aussi complexes à élever.

Pierre Bats (Alma Serena) a parlé du choix qui l’a conduit à abandonner l’encaste Murube et à la remplacer par du Domecq et des résultats positifs obtenus.

Le benjamin Guillaume Bats (Casanueva) a évoqué les espoirs qu’il place dans la réorientation de son élevage avec le remplacement du bétail d’origine Sampedro par du « El Torreon »

 Chacun a décrit ses méthodes de sélection, de nourrissage et a expliqué les particularités  spécificités et difficultés des encastes qu’ils ont choisies .Ils ont décrit également leur toro parfait et ont évoqué la difficulté à concilier cet idéal avec la production d’un toro « vendable »

Tous sont confrontés à un équilibre économique difficile à trouver dans un marché en récession. Novilladas piquées et non piquées, le principal débouché de leur élevage, sont les premières touchées par les restrictions « budgétaires ».
Même si le Sud Ouest arrive à préserver ce type de course, leur diminution dans le Sud-Est et en Espagne met en péril la formation des jeunes toreros et les élevages français. Hors, comme le dit Jean Louis Darré, il n’y a pas de pays organisateur de corridas sans existence d’un ganado local.

Pour terminer sur une note optimiste, le « doyen » des ganaderos du Sud-Ouest a proclamé haut et fort son envie, partagée par ses confrères, de continuer à perpétuer l’élevage des toros bravos en pays gersois et landais.

Merci à Jean-Louis Darré, Pascal Fasolo, Jérôme Bonnet, Pierre Bats, Guillaume Bats pour nous avoir fait partager votre passion.
Il y avait plus de participants à cette soirée qu’à l’assemblée générale du Crac,  à nous d’être plus nombreux à Vic dimanche  que les disciples du gourou animaliste Garrigue.

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