A Los Toros reçoit RAFAELILLO



En ce vendredi 21 octobre, la Peña A LOS TOROS recevait le maestro RAFAELILLO en ses murs.
Le torero a commencé par un résumé de sa carrière. De 8 à 12 ans, poussé par son père, grand aficionado, il est allée à l'école taurine de Murcie, puis a quitté la maison pour aller à Jaën. Il se souvient que c'était dur, sa mère pleurait, ses soeurs pleuraient... Lui il ne rentrait que pour Noël, ou un peu l'été pour aller à la plage. Le reste du temps il vivait dans une finca, et c'est là qu'il a tout appris des animaux, chevaux, bétails, toros.


 
Palomares a été son premier apoderado, dès la non-piquée. Il nous a raconté que son passage à Mont de Marsan, filmé pour un reportage diffusé sur Canal + Toros a eu un gros impact sur son démarrage de carrière. Il a toréé quarante courses en deux ans.
En 95 il était en novillada piquée, un concours en février à Nîmes, avec Luisite et Jose Tomas. Il a alors gagné son poids en bouteille de champagne, mais il était léger comme un moineau, alors il n'était pas très content.  (rires)
En 1996 il a prit l'alternative à 17 ans, avec son idole de toujours Enrique Ponce, mais ayant des problèmes avec son apoderado, il n'a pas eu beaucoup de contrats.
Il a passé trois ans sans toréer en Espagne, c'était une période très difficile. Son frère, qui  n'avait pas eu le goût de la tauromachie, bien que leur père eut essayé également de le pousser dans cette voie, le faisait travailler avec lui dans un bureau. Et il cueillait des fruits, mais il s'entrainait toujours, espérant confirmer à Madrid un jour. Et puis le week-end il sortait, parce qu'il était jeune, et qu'il fallait bien profiter.
Il rencontre Pepe Sanchez, un homme ayant réussi dans les affaires, mais n'ayant pas pied dans le monde taurin. Celui-ci veut l'aider, il croit en lui. Grâce à lui il se présente à Madrid pour sa confirmation. Ce jour là ils étaient deux à confirmer, ce qui lui a laissé comme l'impression d'être un produit dans une enseigne de supermarché, deux pour le prix d'un. Mais il fait une vuelta avec pétition d'oreille. Il rentre à l'hôtel abattu car ayant déchiré le costume,il ne va même pas rentrer dans ses frais. 

 
En 2004 il est à la San Isidro, bien. Et aussi en 2005. Et en 2006 encore, et Murcie et Barcelone le programment, ainsi que des villages. Et alors qu'il lui téléphone depuis deux ans pour lui demander d'être son apoderado, Robert Piles accepte enfin. Il lui permet d'entrer dans le circuit des férias.
Depuis 2008 chaque année est différente.
En 2010 il prend Roberto Espinosa comme apoderado, cette année là il torée une trentaine de corrida. Il le garde jusqu'en 2012. Cette année est sa pire année comme toréro. Il vient d'être papa et n'a pas la tête dans les arènes. Puis il surmonte cette phase, et revient, cette fois avec la volonté d'assurer un bel avenir à ses filles. 
Cette année, en 2016, il a fêté ses 20 ans d'alternative et sa cinquantième corrida de Miura. 




Ça c'est le Rafaelillo sérieux. Parce que le joyeux larron pointe vite sous la mâchoire serrée, et le rire fuse en cascade!
Il nous raconte la naissance de sa fille : il partait aux arènes, pour toréer. Dans la voiture un appel : son épouse vient de perdre les eaux. Il ordonne au chauffeur de faire demi-tour. A la clinique, on l'habille de blouse en papier, d'un chapeau. Il voit sa femme, le médecin lui dit qu'ils vont essayer de garder le bébé le plus longtemps possible, car il n'a que sept mois et ses poumons ne sont pas suffisamment développés. Ils repartent aux arènes! Bon, il a la tête ailleurs, il entend une bronca, avoue que ce jour là les gens n'ont pas vu le vrai Rafaelillo. En route il demande à son père s'il a faim, celui-ci dit que non, du coup il lui mange son sandwich, et demande au chauffeur d'accélérer.
Son père lui dit "j'ai eu six enfants, je n'en ai vu aucun naitre, et c'est très bien ainsi§ Pff les hommes de maintenant... "
Le chauffeur accélère, les voilà à l’hôpital, et deux minutes après il voyait sa fille naitre. 

Mais bon, maintenant il est sérieux, parce qu'il est marié, mais avant... Et puis il est plus calme aussi.
On lui a demandé qui était l'homme derrière le torero. Il a rit, et a dit qu'il fallait demander à sa femme! Mais c'est un type qui aime faire du sport, s'entrainer, s'occuper de ses filles, et dormir. Il se lève tôt à 8h pour amener sa fille à l'école, et puis l'après-midi après le repas il fait la sieste. Et quand il torée, il arrive la veille pour bien dormir sur place, pas d'économie d'hôtel, son sommeil avant tout.
Eh bien, je crois que j'ai au moins un point commun avec Rafaelillo!









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