CONFÉRENCE HOULEUSE à l'AUBERGE LANDAISE


Conférence organisée par la Société de Borda, le 5 mars 2022


On pourrait penser que ces conférences, à connotations historiques pour la plupart, se déroulent dans une ambiance studieuse, paisible, voire limite ennuyeuses. Eh bien en ce samedi après-midi, nul besoin de monter le chauffage, car la colère s'est manifestée !

Après un discours d'Hubert Delpont intitulé « Charles Lamarque-Cando et l'explosion urbaine montoise 1963-1983 » issu du livre co-signé Hubert Delpont et Alain Lafourcade « Mont de Marsan horizontale et aérienne », traitant un sujet plutôt consensuel, l'agrandissement d'une ville de province, voilà que dans le public une voix s'est élevée !

Maïté Berthot, présidente de l'association des Castors Landais pendant quelques années, et proche collaboratrice de Lamarque-Cando de 1950 à 1989, date de son décès, c'est longuement exprimée.

Elle a voulu dire son indignation car son Maire favori fut, dans ce livre préfacé par Charles Dayot (qui selon elle l'aurait lu en diagonale), odieusement caricaturé et calomnié. Elle veut devant tout le monde (50 personnes) rétablir la Vérité. Charles Lamarque-Cando, disciple de Jaurès, patriote résistant, maire bâtisseur n'est pas tel qu'il est décrit dans ce livre révisionniste, plein de contre-vérités, qui a été rédigé dans un seul but : salir sa mémoire et sa réputation, nier son rôle dans la Résistance et minimiser son impact sur la municipalité. On peut pourtant trouver 6242 feuillets sur sa participation à l'armée secrète avec Charles Dussarat, dit Léon des Landes.
Madame Maïté Berthot s'en remet à la conscience des auteurs pour avoir sali à jamais la mémoire de Charles Lamarque-Cando.

Hubert Delpont, qui s'attendait quelque peu à l'attaque avec ce pamphlet condamnant son travail, rempli d'élucubrations de l'égérie de l'ancien maire.

Il la contre sur trois mensonges :

*les Castors construits dont on parle dans le Sud-Ouest du 24 mars 1953.

*quand il construit son premier lots de « castors » à Saint Pierre du Mont, dans la rue qui s'appelle justement aujourd'hui «  rue Lamarque-Cando ». Vous m'écoutez ? Lance Hubert Delpont. La dame (elle était dans mon dos) qui murmure « si je veux »

* il aurait fait de Monsieur Besson son ennemi juré, les publications de Sud-Ouest du 24 avril, 23 mai, 6 juin et 7 août de l'année 1962 sont là pour en témoigner : des attaques féroces qui salissent la mémoire de Monsieur Besson.

Bref les mensonges sont du coté de Madame Berthot, qui traite Hubert Delpont de « personnage ignominieux » et autres qualificatifs peu flatteurs : « un tel vocabulaire peut vous mener loin, Madame ». Elle, murmurant « eh bien allons-y »
Delpont continue : n'oubliez pas que votre maire a été élu avec un peu moins de la moitié de la population, et donc il est normal qu'il y ait des gens avec un avis différent du vôtre.

La dame aurait voulu répliquer, mais l'arbitre a sifflé la fin des débats, les invitant s'ils voulaient poursuivre, à le faire dehors.

Madame Berthot aurait bien continuer, je le sentais, transcendée par la fougue revenue en reparlant de son amour de, je ne vais pas dire jeunesse, puisqu'elle avait la cinquantaine quand il est décédé, mais on sent bien que les vibrations dans sa voix n'étaient pas toutes dues à son grand âge, mais bien à la passion qui l'animait. Ah l'amour quand même, que de bêtises nous fait il faire et dire, même trente ans après !

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