ARTE FLAMENCO 2023 jour 5 ISMAEL DE LA ROSA "EL BOLA" - ANTONIO MOLINA "EL CHORO"

 

 Ce matin on a parlé d'écologie, de labelliser le festival Arte Flamenco "ecofestival" (la commission est passée, obtention du résultat au début de l'automne), des toilettes sèches et non chimiques, de la scénographie démontable, de la vaisselle réutilisable, des gobelets non millésimés (pour ne pas inciter les gens à les collectionner), de la réduction du bruit pour le voisinage, de l'enlèvement des traces après, des produits nourriciers locaux (avec un traiteur landais), et également de la parité au niveau de la programmation (bien que dans les musiciens les femmes me semblent encore rares!).

Antonio Molina "El Choro", Lionel Niedzwiecki, Lisa Carmen, Sandrine Rabassa

 

El Choro remercie d'être à nouveau invité dans ce merveilleux festival, pour la confiance qu'on lui témoigne. Il veut nous montrer avec "Si Dios Quiere" son flamenco joyeux, loin des stéréotypes de tristesse qui collent habituellement. Il ne veut pas montrer la tragédie, mais la joie et le bonheur qu'il ressent en dansant. Ses douleurs, ses peines, ses difficultés, il les gardera éventuellement pour le psy, ce soir c'est que du bonheur! Bien que ça été difficile pour lui de partir de chez ses parents à 15 ans pour danser, après la danse ne lui a apporté que de la joie!

Israel Suarez "El Piraña", Ismael de la Rosa "El Bola", José del Tomate, Yerai Cortés

Algoritmo : c'est un spectacle en création Arte Flamenco, première mondiale, mais déjà vendu dans au moins 5 festivals. Sandrine Rabassa est très fière de voir que ses idées fonctionnent.
Les jeunes artistes (le moins jeune étant El Piraña) sont unanimes pour dire que ce soir c'est le plaisir d'être ensemble, de jouer ensemble, chacun va apporter un truc pour que ça se passe bien, et normalement ils vont tout déchirer!
L'héritage : faut se méfier, parfois tu te retrouves avec juste une hypothèque! (ils rigolent) Sérieusement plus que la pesanteur que ça pourrait représenter, c'est comme ça, c'est leur culture, leur manière de vivre, ils ne sont pas mieux traités que les autres, c'est comme ça. Ça n'a pas l'air de leur peser outre mesure! Le dernier ne descend pas d'une famille illustre du flamenco, donc il n'a pas de poids sur les épaules, et surtout ses camarades qui ont parlé avant lui ont déjà tout dit.

 

 

Mise en scène inédite pour ce concert spécial : en effet, les guitaristes sont généralement rangés côte à côte en retrait du chanteur, c'est la première fois qu'ils l'encadrent. Les quatre hommes ont joué ensemble pour quelques morceaux, mais chacun a eu droit à son moment de solo. J'ai particulièrement apprécié la virtuosité digitale de José del Tomate, ses cordes graves quasi libres, et les picotis des aigus. J'aurai bien acheté le disque en sortant, s'il y avait des vendeurs de disques! (Espace Culturel L, revient!). Ce garçon, pour être si jeune, est un joueur exceptionnel, sans doute la génétique y est pour quelque chose, mais surtout le travail. Il est également incroyablement souriant, un bain de jouvence et un shoot d'adrénaline qui nous changent agréablement !

"El Bola"

Yerai Cortes

Israel Suarez "El Piraña" et José del Tomate

 

ANTONIO MOLINA "EL CHORO"

Déjà que je lui trouve un air avec Cantona, l'acteur, pas le footballeur, si en plus il danse avec un imper comme un enquêteur de police... Il est génial El Choro, il habite la grande scène rectangulaire en tournant en rond, il saute, semble voler parfois.
Puis vers la fin, ils ont tous rapproché leurs chaises, et je crois que c'était là le meilleur, dans cet espace réduit (j'avais même peur qu'il tombe de scène!), c'était comme un concentré de danse : le summum!
Juan Campallo l’accompagnait à la guitare, Paco Vega aux percus, Jesus Corbacho et Niño de Gines au chant, et Francisco Roca à la flûte.

photos GEEBEE270, sauf pour celles qui sont moches : isadumoun