Nouveau triomphe de Andres Roca Rey à Captieux
Cette resena est brindée
aux afeciouna blessés
sur les gradins de
Saint Chaptes, samedi,
par un taureau jeune
de la Manade du Seden
Captieux, dimanche 07 juin :
novillada piquée
6 novillos desigual de présentation et
de comportement pour
Lilian Ferrani : silence et
silence
Louis Husson : silence et salut
discret
Andres Roca Rey : deux oreilles
et une oreille
Seulement six rencontres face au
cheval
Vuelta discutable au sixième novillo
Salut de Rafael Canada et Manolo de
los Reyes pour le tercio de banderilles au cinquième
A noter deux interventions du
monosabio (et également picador) Laurent Langlois pour protéger les chevaux suite à la chute d’un piquero.
Prix de la meilleure pique au piquero
à Nicolas Martin (cuadrilla de Louis Husson)
Prix de la meilleure estocade ;
Lilian Ferrani
Prix à la meilleure cuadrilla à celle
de Roca Rey
Au RC Toulon, les remplaçants valent
les titulaires .En tauromachie, c’est rarement le cas. Touché par un foyer de tuberculose,
la ganaderia du Maestro Joselito est privée de carte verte et les toros sont
bloqués au campo. En moins de 24 heures, les organisateurs capsylvains ont du
trouver un lot de remplacement. Leur choix s’est porté sur lot d’El Pilar
(Domecq par Aldanueva comme les Pedraza de Yeltès).
Comme la voiture de remplacement que
me prête parfois mon garagiste, les novillos du jour, n’avaient ni la carrosserie,
ni le moteur du lot initialement prévu. Très inégaux de présentation, bravitos
mais trop faibles pour prendre une seconde pique, ils ont manqué de caste et de
tempérament.il a fallu le talent et le style du péruvien Andres Roca Rey pour
sortir les spectateurs de la torpeur dans laquelle, une météo caniculaire les
avait plongés.
Le premier novillo, léger et d’armure
commode, fléchit dès les premières passes de capote. Suelto et andarin, il
visite le ruedo, marquant très vite une attirance « quasi magnétique »
pour les planches. Inexistant face au cheval, il se fixe en querencia aux
tablas. Querencia dont le novillero arlésien Lillian Ferrani aura du mal a l’en
sortir et dans laquelle il tirera quelques passes sans grand intérêt Une bonne
entière efficace conclue une faena qui sera vite oubliée.
Le quatrième, le mieux armé du lot,
sera très mal lidié aux deux premiers tiers. Au troisième, il se retourne vite,
fait preuve de genio en se défendant sur place. Le protégé d’Agustin Losada n’a
pas le bagage technique pour gérer ce genre de problèmes et ne tire que
quelques muletazos isolés .Une tentative de recibir, deux pinchazos et une
entière conclue mal une faena qui est très vite allée à menos
Le second bicho, léger et gacho, à un
comportement de manso dès le premier tiers. Il est dangereux et faible. Sa
charge devient très vite compliquée à droite, à gauche il permet à Louis Husson
de réaliser une série. La faena inutilement allongée, avec des passes en
réduisant les terrains justes pour peser sur le public sans intérêt. Deux pinchazos
précèdent une estocade en avant.
Bien reçu dans les premières passes de
cape, le cinquième finit par déborder Louis
Husson avant de prendre une bonne pique. Dommage qu’il n’ait pas été remis en
suerte pour une seconde rencontre. Après un bon tercio de banderilles, le
novillero profitera de la noblesse du Pilar pour enchaîner une bonne série de
chaque main.
Le début de faena est intéressant, mais manque de dominio. Le bicho,
pas assez piqué, finit par prendre le dessus sur le torero. Louis a du mal à reprendre le dessus. La faena va à
menos laissant inexploitées une partie des possibilités du toro et est mal
conclue à l’épée (une atravesada, une entière et deux descabellos).
Présenté en 2014 à Captieux, le torero
péruvien vole de succès en succès .Il vient de sortir a hombros à Aire, Séville
et Madrid, excusez du peu.
Il a tout compris des Pilar et impose
sa volonté à son premier adversaire dès les premières lances de capote en
particulier lors d’un somptueux quite ..
A la muleta les séries
sont templées, élégantes. Elève de José Antonio Campuzano, le joven rappelle
Sébastien Castella (y compris en oubliant de temps en temps de se croiser).
Le toro va à menos, la faena aussi puis le
torero reprend les affaires en main et termine en réduisant les terrains. C’est
pour « adorner le public » mais c’est fait avec classe et sans
vulgarité. Une entière et la présidence accorde deux oreilles.
Le sixième est le mieux présenté du
lot, il envoie au tapis le piquero. Roca Rey réalise un somptueux quite par faroles,
conclu par une magnifique rebolera.
J’ai préféré cette faena à la
précédente .Le toro, manque de fond mais est plus exigeant, le poignet du
torero fait des merveilles. Je retiens deux séries de derechazos et une
grandiose de naturelles. Le toro va à menos, le torero compense.
L’estocade est hélas plate et longue d’effet et nécessite un descabello. Cette mise à mort
« longuette » limite le succès à une oreille .Le mouchoir bleu
accordé au novillo est probablement du à un début d’insolation pour le
président.
Roca Rey est prêt pour l’alternative
qu’il prendra en septembre. On l’a vu excellent aujourd’hui face à du Domecq,
il a su, à Aire, s’adapter à la caste piquante d’un Coquilla. On l’attendait
avec des novillos sérieux comme les pupilles de Joselito, il devra nous montrer
ses capacités face à du bétail plus complexe comme l’a déjà fait son
compatriote Galdos Moreno. Pourquoi pas face aux Alcurrucen de Saint Sever, le
28 Juin ?
En attendant rendez vous à La Brède,
le 20 juin et à Aire le 21 Juin ,ce qui
nous donnera l’occasion de voir deux toreros qui sont sortis en triomphe à
Madrid ,Lopez Simon à la Brède et Morenito de Aranda à Aire ,ce dernier accompagné
par Rafaelillo qui a failli en faire de même Dimanche dernier face aux Miura.
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