Saint Sever :Roca Rey ressort d'une après-midi décevante
Novillada des Fêtes de la Saint jean à
Saint Sever
Photos de Romain Tastet et Christian Sirvins
Photos de Romain Tastet et Christian Sirvins
6 novillos d’Alcurrucen mansos et
manquant de fond à l’exception de l’excellent premier pour
Filiberto silence , salut après un
avis
Clemente : silence, salut
Andres Roca Rey : une oreille,
salut
Durée de la novillada ; deux
heures et demi, le temps a paru parfois long
Une demi-arène, grand soleil
Les organisateurs de Saint Sever avaient monté pour la traditionnelle novillada de Juin, un cartel de premier plan. Le choix s’est porté sur la ganaderia d’Alcurrucen (origine Nunez) élevage qui a permis à Sebastien Castella de triompher à Madrid.
Le lot envoyé par les frères Lozano,
bien faits, légers était composé de
bichos bien armés et d’autres aux têtes
plus commodes comme souvent dans les lots provenant de ganaderia qui vendent la
quasi-totalité de leurs produits à quatre ans et plus. L’ensemble des armures
sont sorties et restées intactes.
L’encaste Nunez donne des toros encastés et d’autres avec beaucoup de genio.
Sur les six des jours, seul le premier
appartenait à la première catégorie. Les cinq autres, sur la défensive,
retenant leur charge ont posé des problèmes aux jeunes toreros.
C’est donc le genio et la mansedumbre qui ont prédominé,
parfois alliés à une certaine faiblesse.
Face au cheval, ils ont souvent cogné
avec violence dans le peto en poussant sous la première rencontre puis plus grand-chose
lors de la deuxième rencontre. A noter l’absence de vrais mises en suerte face
au cheval, carence qui pose soucis car elle concerne, ce jour, des novilleros
expérimentés et pour certains proches de l’alternative
Photo Christian Sirvins
Photo Christian Sirvins
La plupart des toros n’ont pas humilié
.Certains donnant un coup de tête quasi systématique en sortie de passe, ont
mis en difficulté les matadors au moment de tuer.
Le premier novillo prend deux bonnes
piques en poussant .A la muleta il vient de loin et répète au moindre cite de
Filiberto.
Le novillero va rester en dessous des possibilités offertes Les séries, trop courtes, manquent de
profondeur et n’exploitent ni la longueur, ni la franchise de la charge du
novillo.
Celui-ci prend le dessus sur le torero et arrive en fin de faena non dominé et avec de nombreuses passes dans les
pattes. Il faudra trois entières et deux descabellos pour en venir à bout.
Silence pour le torero et applaudissements pour l’arrastre
Le quatrième, faible, ne prend qu’une
pique. Bon début de faena, l’Alcurrucen donne quelques signes de noblesse à droite.
Toréé
par demi passes sans domination par Filiberto, le novillo se réserve et le
genio prend le dessus .Toro et faena vont à menos. Le torero salue après trois
entrées à matar avec un accrochage à la première. .
Le régional de l’étape, Clemente a été
mal servi par le sorteo .Son premier adversaire ne permettait pas grand-chose.
Manso
à la pique, il prend querencia près des planches
Tardo et réservé, il faut le
forcer pour en tirer une passe La faena,
inutilement longue, finit par lasser le public.
Le cinquième obtient la chute du
groupe équestre mais n’est étonnement piqué qu’une fois.
A la muleta,
il est compliqué accrocheur et, manque de franchise dans sa charge. Manquant de
recours, Clemente opte pour la
tauromachie de près et le trémendisme toréant le public, résultat accrochages,
mise à mort moyenne et salut au tiers.
Le troisième est trop mal piqué pour
que sa bravoure soit évaluée.
A la muleta c’est le genio qui domine. Andres
Roca Rey pare les arrancadas avec du
métier et donne l’illusion d’une faena alors qu’il subit plus qu’il ne domine
le toro .Il est vrai qu’il est beau à voir toréer, mais le novillo a les mêmes défauts,
coups de tête, à la fin qu’au début de la faena.
Il finit par accrocher violemment le jeune péruvien au
moment de la première entrée à matar.
Le garçon à la côte et le public obtient une oreille très généreuse après deux épées dont la première atravesada.
On en
vient à regretter que le président ne triche pas un peu en comptant les mouchoirs,
surtout quand la pétition n’est pas franchement majoritaire.
Le sixième prend quatre piques en manso. A la muleta,
c’est un novillo de peu de charge et sans transmission,
Roca Rey réduit les
distances et essaie de se mettre le public dans la poche le public en jouant sur la corde trémendiste.
Malgré
une estocade ,avec accrochage à nouveau,adroite et spectaculaire,
le torero doit se contenter de saluer au tiers , le public est visiblement las…..
Le matin, deux vaches, dont une
excellente, de la ganaderia Dargelos ont été tientées par les élèves d’Adour
Aficion pour fêter les 10 ans de l’école placée sous la férule de Richard
Millian
L’ensemble des élèves présents s’est appliqué et a pris du plaisir à
toréer pour rendre hommage à leur Maestro.
Prochain rendez vous à Castelnau Samedi
(NSP avec 6 élevages différents) et
Eauze Dimanche (NSP et Corrida)
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