LA VILLE AUX MILLE RUES


VILLA MIRASOL, rencontre autour d'un livre, Alain Lafourcade nous a présenté son ouvrage "la ville aux mille rues", soirée animée par Hubert Delpont.

Enfin, plus précisément le premier tome d'une série de cinq. L'auteur est arrivé au nombre de 975 dénominations de voies, et il a donc arrondi à 1000, pensant peut-être qu'à la fin de son travail de titan (un tome tous les 2 ans = 10 ans de travail) le compte serait atteint.

Ce premier tome parle du centre historique de la ville, et c'est pour cela qu'il est si épais, les rues ayant été baptisées et débaptisées au gré des usages et des délibérations municipales. Il s'agit de la ville telle qu'elle était entre 1831 et 1866. Après 1866, Mont de Marsan s'est beaucoup agrandie : 70% de plus. Elle a pour cela annexée la totalité de Saint-Jean-d'Août, de Saint-Médard-de-Beauce et d'une grande partie de Saint-Pierre-du-Mont.

Quand il est entré aux Services Techniques de la ville, en 1971, Alain Lafourcade avait pour mission de numéroter les rues. Mais il s'est vite rendu compte que numéroter c'est bien, mais qu'il fallait tout d'abord nommer ces rues. Dès 1972 le conseil municipal montois avait adopté quelque 200 noms de rues supplémentaires.

Le classement se fait par ordre alphabétique selon la dénomination adoptée en conseil municipal.
Exemple : Avenue du Colonel Rozanoff sera à la lettre C, rue Gachet Émile, sera à la lettre G, tandis que Émile Zola sera à la lettre E. Tant que Alain Lafourcade s'y retrouve, on est sauvé!

Les dénominations sont souvent militaires, liées aux guerres, aux victoires, aux acteurs de ces batailles. Il y a aussi les dénominations républicaines, liées aux chefs d'état, ministres ou préfets ayants honoré la ville de leur présence.
Et il y a aussi les célébrités locales ou nationales, sculpteurs, musiciens, écrivains. Pas de sportif, car le sport étant né au XXème siècle, le centre ville n'est pas doté de rues récentes. Mais on les retrouvera dans les ouvrages futurs.





Pour les numérotations, on part du centre ville vers l'extérieur, avec les numéros impers à droite. Ou à gauche. (après on a eu un petit vin de l'amitié... j'étais un peu paf). Et surtout Alain Lafourcade, quand il travaillait à la ville, a adopté le système métrique, pratique pour deux raisons:
* si une construction s'ajoute à la rue, il y a toujours des numéros de libres pour la numéroter.
* cela facilite le travail des facteurs : le numéro 1402 indique que le bâtiment se trouve à 1402m du début de la rue.



Alain Lafourcade nous a également parlé des collectionneurs : des gens qui volent les plaques de rues. Quand il a travaillé pour la ville, il a fait remettre cinq fois la plaque de la rue "du jour le plus long"
Il nous a aussi confié qu'il avait nommé "promenade Mirasol" la portion de voie qui passe entre la Midouze et la Villa, qui appartient au Département, mais qu'entretiennent les jardiniers municipaux.

 Bref, si vous ne vous êtes pas encore procuré ce livre, vous le trouverez facilement, et vous apprendrez mille choses!

 Alain Lafourcade et Hubert Delpont

La soirée s'est terminée par un petit verre, j'ai bu un délicieux vin rouge, mais il y avait aussi du blanc, et quelques grignotages. On a toujours un accueil formidable à la Villa Mirasol, rien que pour ça je vais écrire un livre et le présenter là-bas ;)

Il existait un précédent ouvrage de Gabriel Cabannes sur les noms de rues de Mont de Marsan, paru en 1941, il possédait 60 dénominations. Il fut réédité en 1951.

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