Madeleine 2019 recherche TOROS désespérément!
Si Madeleine
est bien venue, au Moun, le week-end dernier la caste des toros est restée au
campo.
N’étant pas accrédité pour les corridas, je garde ma liberté d’aller le
dimanche soutenir les Tyrossais. Le Cercle Taurin local finance une non-piquée gratuite et la mairie
soutient l’organisation d’une corrida. Intéressante novillada et corrida avec
des bons moments grâce en particulier à Tomas Campos, voilà ce à quoi j’ai
assisté.
Pendant ce temps là, au Plumaçon, sept toros de Victorino Martin indignes d’un pueblo par leur présentation et sans aucune race provoquaient la colère des aficionados montois.
Pendant ce temps là, au Plumaçon, sept toros de Victorino Martin indignes d’un pueblo par leur présentation et sans aucune race provoquaient la colère des aficionados montois.
L’animal
sorti en sobrero n’a été que le dernier gramme de pression qui a déclenché la
soupape de sécurité. Et heureusement que les landais sont civilisés et ont un
brin d’humour. Il fut un temps où on démolissait les arènes pour moins que
cela. Aujourd’hui le Maire cherche des coupables et menace de couper des têtes.
Comme pour De Rugy, tout cela risque de se terminer par la mise au pilori d’un
lampiste. Les coupables sont connus, ce sont ceux qui auraient pu empêcher que
le crime ne soit commis.
En premier lieu, le ganadero qui a vendu, même si les toros ont perdu du poids en route, un lot qu’il savait ne pas être digne d’une arène de première catégorie. Il s’est peut-être cru en Septembre pour feue la corrida Tilhet. En tout cas, il s’est grillé pour un bout de temps au Plumaçon, surtout si la course dacquoise est mieux présentée que la montoise.
L’Empresa et la Commission Taurine qui n’a délégué aucun responsable à l’embarquement n’a pas fait son job en acceptant que ce lot sorte en piste. Monsieur le Maire, et ceux d’avant, ont aussi leur part de responsabilités oubliant que déléguer implique contrôler, il a perdu le leadership sur la gestion de la chose taurine au Moun.
Le public montois a aussi sa part de responsabilité. Il a peu ou pas réagi à des lots justes de présentation et de têtes les années précédentes. Il a souvent renvoyé dans ses 22, l’Escalier 6 dont la forme des réactions est parfois critiquable mais rarement le fond.
En premier lieu, le ganadero qui a vendu, même si les toros ont perdu du poids en route, un lot qu’il savait ne pas être digne d’une arène de première catégorie. Il s’est peut-être cru en Septembre pour feue la corrida Tilhet. En tout cas, il s’est grillé pour un bout de temps au Plumaçon, surtout si la course dacquoise est mieux présentée que la montoise.
L’Empresa et la Commission Taurine qui n’a délégué aucun responsable à l’embarquement n’a pas fait son job en acceptant que ce lot sorte en piste. Monsieur le Maire, et ceux d’avant, ont aussi leur part de responsabilités oubliant que déléguer implique contrôler, il a perdu le leadership sur la gestion de la chose taurine au Moun.
Le public montois a aussi sa part de responsabilité. Il a peu ou pas réagi à des lots justes de présentation et de têtes les années précédentes. Il a souvent renvoyé dans ses 22, l’Escalier 6 dont la forme des réactions est parfois critiquable mais rarement le fond.
Le piège dans
lequel il ne faut ne pas tomber c’est de chercher un coupable. L’important est
de trouver des solutions applicables et appliquées quelle que soit l’équipe en
place. Virer un coupable est le meilleur moyen de calmer le jeu sans traiter le
problème. Et c’est au Maire ; celui qui paye, de gérer la situation.
Autre piège dans lequel, il ne faut pas tomber c’est de limiter la réflexion à l’analyse de ce qui s’est passé Dimanche. Si la présentation des autres corridas a été correcte, aucun toro n’a été bon. Le dernier La Quinta et le troisième Fuente Ymbro ne sont que les deux arbres qui cachent la forêt. Le second avait une très bonne corne gauche, mais pas grand-chose à droite. Quelconque au cheval, il était loin de mériter une vuelta dans une arène de première catégorie. Vuelta qui est le fruit de la demande limite agressive d’un public qui manque d’exigence. Il est coutume de dire que les toros sont comme les melons et qu’on ne sait s’ils sont bons qu’après. Pour avoir discuté avec des ganaderos, ils ont une petite idée (avec une marge d’erreur bien sûr) de ce que valent leurs toros avant qu’ils sortent en piste. Comment un élevage qui sort entre 60 et 70 toros par an, peut-il livrer dans chaque arène le top de ses produits ? La pointe de camada va aux grandes arènes et/ou aux plus offrants. Mont de Marsan ne peut rivaliser avec Madrid ou Séville et doit se contenter du troisième ou quatrième lot de la camada. D’où des La Quinta, Luis Algarra, Fuente Ymbro, Nuñez del Cuvillo correctement présentés, avec des armures hétérogènes et décastés.
Côté toreros, le landais Thomas Dufau, malade, est passé à côté du dernier La Quinta. Il a des circonstances atténuantes mais avec du recul devait-il, dans l’état où il était, s’habiller de lumières ?
Cayetano a
confirmé ce qu’il était, un torero pour toritos et public prompt à s’enthousiasmer.
Lopez Simon est comptablement le triomphateur de la Madeleine 2019 ; Il a
bénéficié du moins mauvais toro de ces fêtes. Il l’a toréé sur le voyage sans
temple, ni profondeur. Le public sevré de possibilité de s’enthousiasmer a sur-réagi
forçant le président à accorder deux oreilles là où une seule aurait
suffi. Quant au trophée accordé au second toro de Lopez Simon, c’est une prime
au courage .
La meilleure faena et les meilleurs moments toreros de cette Madeleine sont à mettre à l’actif de Daniel Luque à son second La Quinta. Le torero est talentueux et très en forme. Il ne pouvait pas passer à côté d’un toro très noble et soso. La fadeur de l’animal et une mise à mort en deux temps relativisent le succès. C’est fort justement que Luque n’a coupé qu’une oreille , quoi qu’en comparant avec Lopez Simon …………………………………
Autre matador qui a honoré son contrat et tenu son rang, Sébastien Castella a toréé professionnellement deux Luis Algarra décastés et a été un très bon chef de lidia.
Pour les
autres, il est difficile de construire avec des mauvais matériaux.
Le cartel de
la novillada était plutôt bien rématé. Hélas, les novillos d’Ave Maria corrects
au cheval et aux banderilles ont manqué de race et de fond quand l’heure de la
muleta est venue. El Rafi, qui est aujourd’hui le leader des novilleros
français, a su faire avec efficacité ce qu’il était possible de faire avec son
novillo. La surprise de la soirée est venue de Kike. Le linxois, malgré son peu
d’officio, a su s’imposer face à un toro compliqué qu’il a doublé avec
efficacité. Après avoir châtié, Cédric a pu toréer. Certes il y a des scories
dans sa faena mais elle a comporté de très bons moments de sincérité et même
d’élégance. Une oreille méritée est venue récompenser l’envie et l’application.
Faibles ont été les trois premiers erales de la non piquée et les trois novilleros qui leur ont été opposé. A l’exception de quelques détails de Manuel Perera, pas grand-chose n’est à retenir de ce début de novillada. Un peu juste de forces mais avec de la caste, le bicho de Malabat a été le meilleur de la matinée. Bien toréé par Solalito, qui est prêt pour passer à l’échelon supérieur, en pur Atanasio il est allé à mas. Le nîmois a été déclaré vainqueur du concours des novilleros, pas le landais pour celui des toros. De là à crier à l’injustice, il n’y a qu’un pas.
En résumé, un cycle montois à ne pas oublier pour qu’un tel désastre ne se reproduise plus. A chacun de prendre et assumer ses responsabilités , sinon le public désertera les gradins comme à la fin de l’ère Chopera et il sera difficile de le faire revenir.
Pour ceux qui
seraient surpris de ne pas voir de photos illustrer cette chronique , le
photographe des Chroniques du Moun n’a pas pu bénéficier d’une accréditation pourtant
promise. Donc pas d’accréditation, pas de photos.
Thierry
Reboul
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