Festival EL CORAZON c'était bien!

Festival El Corazon : Analyse détaillée et illustrée
par les photos de Romain Tastet

Reseña brindée à Jean Claude ,mon parrain, grand aficionado
emporté il y a dix ans par une maladie cardiovasculaire
et qui a contribué avec mon père à faire de moi
l’aficionado que je suis devenu


Arènes de Mont de Marsan, samedi 09 mai 2015 : Festival El Corazon
7 toros et novillos de différents élevages pour
Ruiz Miguel  (Ventana del Puerto): une oreille
Javier Conde (Vellocino) : une oreille
Manuel Escribano (Puerto de San Lorenzo): deux oreilles
Thomas Dufau (Ventana del Puerto): deux oreilles
Damien Castaño (Ventana del Puerto): salut au tiers
Michelito (Mercédès Perez Tabernero): une oreille
Diego Fernandez (Mercédès Perez Tabernero): silence
Emmanuel Lataste  a sauté le toro de Thomas Dufau
Vuelta au quatrième toro
Environ un tiers d’arènes(ou un peu plus)

Depuis quelques mois Nathalie Roldan et Christophe Gilles Gladys se sont investis pour organiser ce festival au profit de la recherche sur les maladies cardiovasculaires.  Merci d’avoir mené au bout ce projet, malgré les difficultés rencontrées, et d’avoir pu apporter la démonstration à certains esprits chagrins, que les aficionados ont du cœur.

Venu en chef de lidia, mais surtout avec une envie de toréer de jeune débutant, le maestro Ruiz Miguel  a montré aux jeunes aficionados présents ce que signifiait donner de la distance et templer la charge. Correctement présenté, bien torée de cape malgré un petit accrochage, le Ventana del Puerto sera peu piqué car il donne des signes de faiblesse. 



Après avoir brindé à ses compagnons de cartel, Francisco Ruiz Miguel va en jouant sur le sitio et la conduite de la charge réaliser une très intéressante faena. Avec métier il exploite la noblesse et la « lenteur » du novillo tout en compensant la faiblesse de l’animal.  Ruiz  Miguel, aujourd’hui consultant sur Andalucia TV au côté de l’insupportable Enrique Romero, en plus de savoir dominer un toro, sait communiquer avec le public. Il transmet sa joie d’être en piste.


Il perdra malheureusement la seconde oreille à l’épée (une mete y saca et entière de côté et en avant), mais sa vuelta chaleureusement fêtée en dit sur la longue histoire d’amour entre lui et l’aficion du Sud Ouest.


Vient ensuite le cas Conde. Il est venu avec dans ses bagages un novillo de Vellocino .Pour ne pas prendre trop de place dans ses bagages, il l’a choisi modèle réduit et avec les cornes rétractables. Comble de malchance, il a perdu le mode d’emploi pour redresser l’armure de son eral , les stabilisateurs pour le faire tenir debout et le carburant pour le faire avancer. Je n’attendais rien de ce « torero » Je suis surtout fâché de son manque de respect vis-à-vis de ceux qui se sont investis pour monter ce festival et de ces compagnons de cartel .Je plains aussi mes amis photographes qui vont devoir recadrer les photos pour cacher la « présentation » de l'eral. L’oreille coupée est purement anecdotique.


Après cet intermède, les choses sont redevenues sérieuses aussi bien par la présentation du bétail que par l’implication des toreros
Manuel Escribano accueille par une larga de rodillas un joli novillo du Puerto de San Lorenzo. 




Faible, il est ménagé à la pique. Après un bon quite à la cape et un excellent tercio de banderilles.

Le torero de Gerena brinde sa faena à Ruiz Miguel. Le toro est noble, il vient bien à droite et est plus compliqué à gauche.  Escribano va réussir à corriger ce défaut et va construire une faena  sérieuse mais aussi élégante. On a retrouvé ce jour, le torero dynamique et enjoué d’il y a deux ans. 

Il a l’intelligence de ne pas trop prolonger la faena car le novillo va à menos. Après un final tout en finesse , réduisant les terrains, une  entière efficace va permettre le premier triomphe de l’après midi avec deux oreilles pour le matador et des applaudissements pour le Puerto de San Lorenzo.



C’est au son de l’Encantada, joué par la peña Al Violin très en verve dans cette ambiance festivalière, que le torero landais Emmanuel Lataste effectue un périlleux saut vrillé au dessus du quatrième novillo de Ventana del Puerto. 

Celui-ci est le mieux présenté du lot. Il pousse bien lors de son unique rencontre face au cheval, dommage que le tercio de varas ait été limité à cette rencontre. 

Le novillo va s’avérer excellent à la muleta. Il est noble et encasté. Thomas Dufau va réaliser la meilleure faena que je lui ai vu réaliser Les séries surtout à droite sont bien liées, la charge est templée. 


Le torero est plus détendu et communique, ce qui est rare chez lui, avec le public. 
La faena est conclue par une excellente série de derechazos. A l’épée se sera moins bien, une entière en place après une très, très vilaine atravesada .La présidence, à charge de Pascal Darquier, accorde deux oreilles pour le landais et la vuelta à l’excellent novillo de Ventana del Puerto.



Damien Castaño est le frère de Javier. Il a hérité d’un solide  exemplaire de Ventana del Puerto. Mal piqué, le bicho va pousser lors d’une unique rencontre face au cheval de la cuadra Bonijol.



Brindé au maestro Ruiz  Miguel, le novillo, un peu faible, va s’avérer être très bon à droite. Le torero va se faire accrocher à gauche parce qu’il a du mal à trouver le sitio. A droite, le torero est plus à l’aise mais il manque de transmission et la faena ne décolle pas  d’autant que le Ventana va à menos et devient tardo ;

Quatre pinchazos précèdent une entière qui sera efficace, le cadet des Castaño doit se contenter de saluer au tiers.

Vêtu à la sud-américaine, le franco-mexicain Michelito est opposé à un novillo de Mercédès Perez Tabernero. Peu piqué, l’utrero permet à l’aîné des Lagravère de montrer son répertoire varié au capote. 
Le joven brinde sa faena à sa grand-mère récemment décédée.


Le Tabernero est tardo et un peu gazapon, la première série manque de lien et finit accrochée. La seconde est meilleure mais la suite va manquer de poder et le jeune matador va se faire déborder par son opposant jusqu’à subir une voltereta. 
Une mete y saca, une entière contraire en avant et un descabello, n’empêche pas le public  d’obtenir une oreille.



Déjà vu en difficulté à Parentis, l’an dernier, face aux Guardiola Diego Fernandez  a tiré le novillo le plus compliqué et le plus dangereux du jour. 

Le Mercédès Perez Tabernero va l’avertir en venant directement  sur lui lors d’une série de passes à la cape. Châtié, avec raison, à la pique le novillo ne se livrera jamais à la muleta. Son manque de caste, combinée à l’inexpérience du novillero font que la faena va très vite à menos. 

Le festival se termine par un silence après une demie mal placée et trois descabellos.

Les toreros sont applaudis à leur sortie du ruedo.

Il aurait été sympa d’y associer les deux organisateurs Nathalie et Christophe qui ont permis, pour la bonne cause aux aficionados présents d’assister à une intéressant après-midi de toros.

Prochain rendez vous taurin, le jeudi de l'Ascension à Mimizan (11h)  pour une novillada non piquée.
Le mois de Mai se poursuivra avec la Féria de Vic où nous retrouverons Escribano et Dufau. Il se terminera avec la première corrida à Gamarde, le 30 mai.


Thierry Reboul

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Arènes du Plumaçon à Mont de Marsan
Temps nuageux puis ensoleillé
Environ 2500 personnes

Ruiz Miguel 1 oreille
Javier Conde 1 oreille
Manuel Escribano 2 oreilles
Thomas Dufau 2 oreilles 
Damian Castaño salut
Michelito 1 oreille
Diego Fernandez salut

Ruiz Miguel dédie son toro à ses compañeros.

Francisco Ruiz Miguel a de beaux restes! Vraiment bien!!!
Signalons que Javier Conde est le seul torero à être passé par la corrida puis redescendu en becerrada. Mais il avait un beau costume, et transcendé par la musique qu'il a lui même télécommandé de la pointe de son épée (on aurait dit Zorro estoquant le Sergent Garcia) il a fini par réaliser une vraie faena à un becerro qui ne tenait pas debout: du génie! J'ai eu peur qu'il ne se fasse accrocher par son bestiau qui avait des cornes tellement fermées, que par effet de mousqueton, on n'aurait jamais pu le décrocher...
Manuel Escribano a toujours autant de dents, et il a été très bien.
Manu Lataste a sauté le toro de Thomas Dufau, en musique (l'encantada de Nadau), Thomas qui nous a offert de très bons moments.
Damian Castaño... heu.... rien à dire, vraiment.
Michelito avait un beau costume de Mariatchi, il a fait un beau soleil (je parle du torero, pas du temps) et voilà.
Diego Fernandez a une belle tignasse brune bouclée. Ah oui c'est tout.
On se serait cru à la féria de La Mongie : des dames jetant leurs écharpes au passage des toreros...
A la sortie deux anties-taurines tenaient des pancartes, et la police les encerclaient. Elles ne criaient pas, ne manifestaient pas, simplement elles montraient leur désaccord.

Un compte-rendu plus complet sera disponible dans les jours suivants!

Javier Conde, El Corazon!

Manu Lataste, olé!

Thomas Dufau, l'air bronzé de qui s’entraîne au campo!

Morenito en son reflet.

Devant les arènes.

Des volontaires pour bosser à la buvette!


isa du moun


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