Grande entrée pour la première corrida Gamardaise

Arènes de Gamarde, samedi 30 Mai 2015 : corrida de toros en Pays Chalossais

6 toros de la ganaderia Benjumea (Portugal) pour
Manuel Gomes Dias qui prenait l’alternative (salut au tiers, vuelta)
Thomas Dufau (une oreille, une oreille)
Juan Leal (silence silence)
Emmanuel Lataste a sauté les second ,quatrième et sixième toros
Lleno de quasi No Hay Billetes



Il s’en est fallu de peu que les organisateurs n’affichent la pancarte « No Hay Billetes » sur les guichets des arènes de Gamarde les Bains. Certains disent qu’être aficionado, c’est être un peu fou (au sens rêveur et passionné du terme), je préfère la définition provençale de l’afeciouna qui désigne celui qui a la foi. Il faut avoir la foi « a los toros » pour vouloir monter une corrida au fin fond de la Chalosse, qui plus est, un samedi quand on sait les montagnes de difficultés et la prise de risque que cela représente.  Deux gamardais, Jean Pierre Mesmer et François ont relevé et réussi le défi de remplir les plus de 2000 places de la coquette placita couverte de leur village.
Contrairement aux placitas du Sud Est qui se lancent dans de telles aventures, les prix très raisonnables pratiqués ont aussi contribué au succès de cette tarde de toros.


Sur les gradins, une partie des habitués des corridas et novilladas du Sud Ouest mais aussi et c’est un point très positif beaucoup de coursayres et de néophytes.
En appui logistique, les placiers dacquois et dans le callejon l’équipe des corrales montois. La solidarité taurine serait elle annonciatrice d’une solidarité rugbystique ?

La fête a été un peu gâchée par le bétail. D’une présentation adaptée à une arène classée en troisième catégorie (très légers les trois premiers, légers les suivants et d’armures commodes), les toros portugais de  Benjumea ont combiné faiblesse et manque de race.
Les rencontres face à la cavalerie Bonijol se sont limités à 6 picotazos dont certains étaient plutôt des simulacres de piques. A la muleta, ils n’ont pas trahi leur origine Nunez del Cuvillo, nobles ils se sont très vite éteints et ont fini au mieux sosos et tardos.

C’était le jour le plus important de la carrière du portugais Manuel Dias Gomez. Apodéré par Thomas Campuzano et suivi par Victor Mendes, il nous avait laissé le souvenir en novillada, d’un torero élégant, parfois superficiel et d’un piètre tueur.  
Son premier toro ménagé au premier tiers sera secoué par une vuelta de campana.
Après la cérémonie d’alternative, Dias Gomes va profiter en début de faena du fond de noblesse du bicho.

Les séries  à droite sont templées  données en se croisant et avec une certaine élégance. A gauche c’est moins sincère. Le toro baisse de ton et finit soso et surtout avec une charge réduite .La fin par torero culero est d’un moins bon niveau . 


Tout est place pour que le torero triomphe, mais la mise à mort est laborieuse (trois pinchazos, 2/3 de lame en avant et deux descabellos) et le jeune docteur en tauromachie doit se contenter d’un salut au tiers.
Le sixième est faible dès son entrée en piste .Très peu et mal piqué, il va très vite se réserver .De charge courte, il a tendance à se défendre sur place plutôt que d’attaquer. C’est dommage, car le jeune portugais commence bien sa faena et fait montre d’un répertoire varié.  Mais le toro n’avance pas, ne transmet rien et est vite décomposé.


L’estocade de côté et de travers est rapide d’effet. Pétition d’oreille de la famille et des amis   à laquelle le président Henri Tilhet résiste et tout cela finit par une vuelta à laquelle est associé le sauteur de la DAL Emmanuel Lataste.

Thomas Dufau est ici chez lui. Sa peña est impliquée dans l’organisation. Ce type de course avec triomphe fortement potentiel sont faites pour l’aider à passer le cap difficile qu’il vit aujourd’hui dans sa carrière. Son premier adversaire piqué au simulacre, est très faible. Il manque aussi de race. Le torero landais va tout essayer pour dynamiser une faena face à un tel adversaire.


Il torée même à genoux et avec la main gauche, il raccourcit les terrains pour donner de l’émotion. Tout cela est volontaire, mais reste superficiel par manque de matière première.
L’estocade, de côté, est rapide d’effet et tombe la première oreille.

Le quatrième, le mieux présenté de l’envoi, est aussi faible. Banderillé par Thomas (bien la troisième paire), il s’éteint très rapidement et c’est au torero d’animer « la soirée ». La faena est forcément superficielle, mais conclue par une entière verticale après un pinchazo, elle permet au parrain du jour de couper un second trophée qui lui ouvre la Puerta Grande de la Monumentale Chalossaise.

Juan Leal, pour sa première corrida de la temporada, est sorti déçu, voire dépité.


 Il a touché les deux plus mauvais toro du lot. Il a tout essayé. Il a toréée de loin, de près, debout, à genoux, il a même banderillé sans grande possibilité de succès


Emmanuel Lataste a reçu les plus grandes ovations pour ses trois superbes sauts (périlleux, saut de l’ange et périlleux vrillé).


La faiblesse du bétail n’étant pas du ressort de l’organisation, on peut considérer que cette première gamardaise est une réussite. Les organisateurs voudront ils la renouveler ?
L’avenir nous le dira, sous forme d’une corrida ou plus raisonnablement sous forme d’une novillada avec des novilleros punteros.
Avant de conclure, bravo au Maire et aux forces de l’ordre pour la gestion de la poignée d’antis. Ils voulaient faire la loi à Gamarde, très peu nombreux, parqués loin des arènes, ils n’ont pu constater qu’une chose : C’est qu’ils ne sont pas grand chose , voire rien, et que Gamarde est un village de
Culture Taurine.

Bravo les gamardais, Merci et Si vous Continuez, nous serons présents.

Prochain rendez-vous 
Le 06 juin à Mont de Marsan pour le festival Art et Courage
Le 07 juin à Captieux
Le 20juin à la Brède
Le 21 juin à Aire sur Adour

Le 28 juin à Rieumes ou Saint Sever

Commentaires

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

SALAMANCA 23

LES VISITEURS - LA RÉVOLUTION

YHANN KOSSY & LUCAS VERAN