ROQUEFORT 2015
BECERRADA MATINALE
photos de Romain Tastet.
N'étant pas du matin, me voici tout de
même à Roquefort, où Thierry ne viendra pas me rejoindre, vu qu'il
travaille à Dax pour Corrida France. J'aurai du le revendre, un peu
comme les clubs de foot revendent leurs joueurs. De plus il a fallu
que je prenne des notes, alors que depuis 5 ou 6 ans que Thierry a
rejoint les Chroniques du Moun c'était lui qui se tapait les textes,
et moi, quand j'étais sur les gradins (c'est à dire pas souvent) je
me contentais de surveiller de loin les photographes, que je vois
toujours en train de regarder ailleurs que dans l'action, mais qui au
final font de bonnes photos, donc je ne dis rien. Alors Roquefort,
avec un petit lainage, c'est vrai qu'on est au 15 août, il va
bientôt falloir sortir la polaire du placard.
Le paseo commença avec quelques
secondes de retard, et fut suivi d'une minute d'applaudissements en
l'honneur de Gatien, un jeune qui faisait partie du Cercle Taurin
Roquefortois. Rip.
Carlos Corradini, vêtu de rouge
vermillon, débutait la matinée, contre un novillo de Gallon.
L'animal, bien proportionné, noir aux cornes écartées et bien
piquantes, sorti alors que la musique jouait un air un peu funèbre.
Après Carlos Corradini, l'autre novillero, vêtu de vert chewing-gum
fit trois chicuelinas avant la pose des banderilles.
Corradini nous fit une série
d'évaluation, une autre applaudie, et la musique redémarra. Une
autre série un peu scolaire, deux autres au centre face à un toro
qui devient à la fois parado et andando, en fait qui n'avance pas au
moment où le torero le souhaite. Un pinchazo et deux tiers de lame
firent coucher le toro qui fut achevé par quatre coup de puntilla.
José Aguilera combattait un novillo de
l'Astarac. Il paraissait à sa sortie plus gros que le précédent,
et ses cornes pointaient vers le bas. Grâce à un péon, l'animal
tape violemment dans les planches, puis Aguilera l'accueille à
genoux et lui fait deux ou trois passes. Corradini fait lui aussi un
quite avant les banderilles.
Aguilera brinde au public. C'est joli ces banderilles verte et orange, ça me rappelle l'ancienne déco de ma cuisine. Mais j'ai tout repeint en blanc, rose et gris. La faena molassonne et soporifique s'éveille peu à peu pour déclencher un nouvel intermède musical. Le grand chewing-gum nous déroule même une série de la main gauche avant de prendre l'épée.
Aguilera brinde au public. C'est joli ces banderilles verte et orange, ça me rappelle l'ancienne déco de ma cuisine. Mais j'ai tout repeint en blanc, rose et gris. La faena molassonne et soporifique s'éveille peu à peu pour déclencher un nouvel intermède musical. Le grand chewing-gum nous déroule même une série de la main gauche avant de prendre l'épée.
Epée en travers de l'épaule, qui
dépasse en dessous. Les péones font assaut de courage pour essayer
de la sortir, mais l'animal fini par se coucher, et est achevé d'un
coup de puntilla.
Le troisième bestiau est un Malabat,
noir et blanc, avec de la toile d'araignée sur le frontal. Mais que
fait la ménagère des arènes ? Le grand chewing-gum fait
quatre belles chicuelinas au centre de la piste. Glissant à la
sortie de la pose d'une paire de banderilles, le toro poursuit les
péones en mugissant de tout son saoul, et entame la faena de même,
ça nous change de musique.
Corradini fait des passes de châtiment et l'entraîne au centre. Puis une série droitière, le toro toujours mugissant et cavalant. Le temps se déroule comme le papier des banderilles, aux seuls sons des cris du torero et du toro. La mise à mort d'un bon coup dans les poumons fut rapide.
Corradini fait des passes de châtiment et l'entraîne au centre. Puis une série droitière, le toro toujours mugissant et cavalant. Le temps se déroule comme le papier des banderilles, aux seuls sons des cris du torero et du toro. La mise à mort d'un bon coup dans les poumons fut rapide.
Le quatrième, un bel animal noir
brillant comme des chaussures bien cirées est un Alma Serena. Le
grand chewing-gum se fait embarquer alors qu'il fuyait au lieu de
templer. Cris de sa mère (en tout cas d'une dame). Corradini fait le
quite et le toro met les péones en déroute. Banderilles de
comico-taurin posées d'une main, olé ! Une série où Aguilera
se retrouve à tenir le dos du toro à deux mains, j'ai cru qu'il
allait monter dessus. Une ultime série de la gauche applaudie, une
de la droite, il grogne (le gamin, pas le toro) car l'animal est
parado. Mais quand Aguilera lève son épée factice, le public
applaudit. Suit enfin, un beau coup d'épée (avec la vraie) !!! Mais le puntillero
relève l'animal, et ce par deux fois. Du coup on entend un avis.
Puis Aguilera a donné un bon coup de descabello.
L'orchestre, trop longtemps bridé, se
lâche et joue enfin, tandis que le président du Cercle Taurin
Roquefortois s'agite dans le callejon pour le faire taire afin
d'annoncer les résultats.
Le prix du meilleur novillero est
partagé entre les deux toreros.
Le prix du meilleur novillo n'est pas attribué.
Le prix du meilleur novillo n'est pas attribué.
La musique repart !
Pour ceux qui se poseraient la question : j'ai toujours payé ma place, ainsi que celle de mon fils, sauf quand il était petit et se tenait sur mes genoux.
isa du moun
Novillada sans picador à 11hErales de
ASTARAC - MALABAT - GALLON - ALMA SERENA
pour
Carlos CORRADINI
José AGUILERA
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