ARTE FLAMENCO mardi 4 juillet 17

La journée flamenco a commencé par la projection gratuite, au Cinéma Royal, de "Gurumbé" un documentaire sur l'apport africain au flamenco. Il faut savoir que lors du commerce triangulaire, qui a fait la richesse de Bordeaux et Nantes entre autres, les navigateurs Portugais, que l'ont disait les meilleurs du monde, ont eux aussi acheté des esclaves noirs. Certains de ces esclaves vivaient à Séville, Cadix et Lisbonne, où ils ont représenté à une époque jusqu'à 15% de la population.
Puis l'usage s'est perdu (l'Espagne n'a jamais aboli l'esclavage), certains africains ont fini dans des décharges d'ordures (ils n'étaient pas baptisés, donc pas aptes à être enterrés en terre consacrée) et les autres se sont fondu parmi la population. L'un d'entre eux, qui était l'esclave d'un peintre, a même fini affranchi et peintre lui-même.
Et donc tous ces africains ont fini par instiller quelque chose dans le flamenco, même s'il est difficile de différencier l'apport gitan, andalou, africain... En tous cas les mots se terminant par "ango" sont d'origine africaine, comme "fandango" par exemple.
Et n'oublions pas que la Guinée Équatoriale était une province d'Espagne...
Un documentaire très très très intéressant!

EXPOSITION FAUSTO OLIVARES
Jondo : color y tiempo

 Le directeur du Centre d'Art Contemporain

 Fausto Olivares, fils de l'artiste Fausto Olivares, a hérité du prénom et du nom de son père par tradition désuète. Le fils, qui est comédien, nous a fait le meilleur discours auquel j'ai pu assister depuis bien longtemps. Se mettre en scène et parler, c'est un métier!
Il a raconté que tous ces tableaux étaient accroché chez ses parents, chez lui, et quand il rentrait de l'école, il voyait dans l'entrée les portraits en rouge, mais il ne s'en questionnait pas davantage qu'un autre enfant aurait cherché un sens caché à la tapisserie familiale.
Il était content, et ému aussi de voir ces œuvres enfin exposées après le départ de son père, 22 ans qu'il n'est plus là, et en fait c'était comme s'il était chez lui de nouveau, et qu'il recevait des membres de la famille élargie.
Vous avez jusqu'au 15 septembre pour apprécier l'exposition.

 Chantal Davidson, un discours court! Parfait.
 Le Directeur du Festival  Arte Flamenco.






DÉFILÉ DE MODE A LA KAVE
avec les résidentes de l'EHPAD







Les spectacles du Café Cantante :
MARINA HEREDIA 

Voir les spectacle du coté vidéo a un avantage immense : la caméra va fouiller au plus près, tellement qu'on peut compter les grains de beauté du décolleté de l'artiste, voir la cellulite de ses cuisses, ou les motifs cachemire de son verre. Il faisait chaud, elle avait chaud. Heureusement qu'elle n'a pas dansé!
Quand elle s'éventait, le jeu de lumière sur son visage était des plus intéressant, mais hélas le photographe des Chroniques du Moun n'ayant pas eu son pass, vous ne verrez pas d'image ici.
Je ne suis jamais rentré dans le spectacle, un peu peut-être quand elle a parlé de Camaron de la Isla, et des 25 ans passés depuis sa disparition. Elle a beaucoup de puissance, dont elle use trop à mon avis, je la trouvais mieux dans la douceur dont elle n'abuse pas, dommage!
Elle avait une belle robe noire brodée de sequins sur le buste et les volants du bas, et des franges de châle le long des bras. Les escarpins ont fini derrière la scène, on est tellement mieux pieds nus!
Le guitariste était exceptionnel.

 EL CHORRO

Après 3/4 d'heure d'entracte, on a enfin pu voir Antonio Molina "El Chorro"! Enfin, je crois. Vous voyez Eric Cantona? Ben le même avec des cheveux longs et une barbe noire. Il a dansé, tout en puissance virile. Sa danseuse, Gema Moneo, avec lequel il forme un couple de danseurs parfait avait une belle robe rebrodée de dentelles anciennes. Pour le second tableau elle avait ajouté un châle noir, elle devait quand même avoir très très chaud. La partie avec le chanteur sans musique et la danse minimaliste m'a laissé un peu dubitative... Puis surprise, la danseuse chante aussi, avec une fort jolie voix!
El Chorro parti se changer, revient avec une chemise blanche neuve, une lavallière et un pantalon remonté aux genoux. Il danse pieds nus et c'est beau. Puis il repart, nous laissant ses chanteurs.
Il revient enfin pour le final dans un costume noir brillant, certainement en velours.
Alors c'était très beau, mais je trouve qu'il a passé plus de temps à se changer qu'à chanter.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LES VISITEURS - LA RÉVOLUTION

SALAMANCA 23

YHANN KOSSY & LUCAS VERAN