RION : jolis moments toreros pour un final réussi
Rion des Landes, dimanche 20 novembre
Fiesta Campera
(Photos de Nicolas Couffignal
et Matthieu Saubion)
Cinq novillos de Jalabert,
bien présentés, manquant parfois de forces et de fond, intéressant le
quatrième pour
Morenito d’Aranda : deux
oreilles
Yvan Fandiño : une
oreille
Michelito : une oreille
Adrien Salenc : deux
oreilles et la queue, le torero invite le mayoral à partager sa vuelta
Baptiste Cissé : deux
oreilles
Le novillero Jesus Oliva est
intervenu pour réalise quelques quites
Vuelta al ruedo au quatrième
novillo,
Huit rencontres avec la
cavalerie Bonijol
bonne prestation de Laurent Langlois qui a piqué trois des novillos
bonne prestation de Laurent Langlois qui a piqué trois des novillos
Fandiño a piqué lui-même son
novillo
Baptiste Cissé a partagé les
banderilles avec Morenito de Aranda et Yvan Fandiño
Demi- arène
Ciel dégagé et température
agréable.
Ils sont venus, ils sont tous
là. Il y avait ceux de Montauban, Philippe l’artiste aux cheveux gris, Nico le
novillero romantique, Anna la lionne
torera, Bernadette la camerawoman des ruedos, Tenaille, Christian l’aficionado
des champs, le clan des Saint Perdonnais, celui des Mimizannais, ceux de la Peña
« Soy Aguadista » rangés cette fois ci derrière la banderole des amis
de Maryse (le fan club d’Adrien Salenc), Matthieu qui faisait feu de tout bois
avec son appareil photo, ceux de Bordeaux, Agen,……………… Tous ces aficionados qui
de non piquées en corridas sont de toutes les fêtes taurines sont venus à Rion
ce 20 novembre pour voir mourir la
temporada 2016 et surtout partagé un moment de convivialité entre aficionados
et gens du Mundillo .
Il y avait même quatre antis
dont qui vous savez. La Sainte Jeanne des abattoirs de la cause animale filmait. Non parce qu’elle
se prend pour Woody Allen, elle n’en a ni l’intelligence, ni le talent. Elle
voulait juste avoir des images pour meubler ses longues soirées d’hiver en
regardant sur son ordi, des gens souriants, bien élevés, intelligents, heureux
de vivre leur passion. Et peut-être sera-t-elle touchée par la grâce et se
convertira-t-elle, devenant elle aussi fan de Manzanares.
Telle Mister Jack, elle ira
porter la bonne parole auprès de ses amis d’Halloween, pardon du CRAC. Mais bon
ce serait un miracle de Noel et je ne crois au Père Noël que cinq minutes avant
chaque paseo.
L’équipe des clubs taurins de
Rion et Tartas a monté pour la traditionnelle Fiesta Campera un plateau de
choix avec en particulier la présence de
Morenito de Aranda et de Yvan Fandiño.
Le bétail était, comme
d’habitude, de la ganaderia des frères Luc et Marc Jalabert.
Composé à 100% de toros
d’origine Domecq, ce lot bien présenté, a manqué de forces et de race. Les deux
meilleurs, le second et le quatrième, fils d’un même semental ont eu la chance
de rencontrer deux toreros Adrien Salenc et Yvan Fandiño qui ont su les faire
aller à mas.
Le novillo de Morenito de
Aranda manque de forces. Il est peu piqué. Début à droite et à mi hauteur. Le novillo, noblote, suit la
muleta docilement et naïvement.
Après une bonne série où il humilie, il fléchit
et va à menos. Morenito tue rapidement.
Comme dans une émission de M6, le jury
constitué des autres toreros et du public accordent deux oreilles.
Yvan Fandiño revient de
blessure. Lui, d’habitude froid dans le patio,
montrait des signes d’impatience et d’envie de prendre du plaisir en
piste.
Tel un jeune débutant, il est arrivé le premier aux arènes. Son novillo est faible. Il est tardo et
freine dans la cape. Le torero basque se substitue à son picador (Titi Agudo) et
pique à deux reprises un bicho qui ne pousse pas.
Yvan a envie de toréer. Il
oublie qu’il ne s’agit que d’une Fiesta Campera et se met à lidier le Jalabert
comme si sa carrière en dépendait. Il l’oblige, le soumet, se croise, temple.
Le toro va à mas, ou plutôt le torero l’améliore,
à chaque série. De tardo, le toro devient noble, et le torero enchaîne trois
très belles séries de naturelles.
Le toro est allé à mas, mais c’est surtout le
torero qui retrouve le niveau de ses grandes faenas. Malheureusement si on a
retrouvé le lidiador des années d’avant le bache, il manque encore à Fandiño de
retrouver sérénité et efficacité avec
les aciers. C’est à regret que le jury n’accorde qu’une oreille après une mise
à mort laborieuse.
Le troisième est violent en
entrant en piste, s’avère compliqué à la capote. Il va deux fois au cheval mais
ne pousse pas.
Le novillo compliqué, mais toréable, demande d’être lidié avec
efficacité et autorité. Michelito n’arrivera jamais à trouver le sitio et la
manière de s’imposer face à ce manso .Il est débordé et même désarmé par un bicho
qui prend le dessus sur le torero. Le gerso-mexicain coupe quand même une
oreille.
Le quatrième est un manso con
casta avec une corne droite compliquée au capote. Adrien Salenc fait ce qu’il faut avec deux véroniques serrées
pour assujettir le novillo.
Bien piqué par Laurent Langlois, le Jalabert arrive
au troisième tiers, « adoucit » et après une première série pour
finir de le soumettre, le torero peut exploiter le fond de noblesse de son
opposant.
L’utrero va à mas et l’arlésien
enchaine de très bonnes séries des deux mains.
Il toréé avec beaucoup de sérénité
et d’élégance Après celle de Dax, il réalise à Rion, un des meilleures faenas
de sa première année en piquée. Estocade efficace, et tous les pupitres des « jurés »
s’allument au vert pour le torero (deux oreilles et la queue) et au bleu pour
le toro (vuelta al ruedo festivalière).
Pas de chance pour Baptiste Cissé, comme à
Samadet, il touche un novillo faible, querencioso et sans race qui ne permet pas grand-chose.
On retiendra quand même le tercio de banderilles partagé avec Morenito et
Fandiño.
A la muleta, le landais essaye de tirer quelques passes avec application.
Il abrège rapidement la faena. Il tue vite et coupe les deux derniers trophées
accordés dans le Sud Ouest pour la temporada 2016.
Ainsi finit la saison, l’hibernation
sera de courte durée puisque la reprise est fixée au 05 février à Magescq. Espérons que l’hiver sera suffisamment
froid pour éviter qu’insectes nuisibles et mauvaises plantes (ou autres parasites à pancartes) ne soient trop
nombreux et envahissants au printemps.
Thierry Reboul
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