Cesar Valencia coupe la seule oreille de la journée Valdellan à Orthez
Journée taurine des Fêtes d'Orthez
Les photos sont de Christian Sirvins
Les
novillos de Valdellan
Arènes d’Orthez, dimanche 26 juillet :
novillada piquée des fêtes 2015
4 novillos de la ganaderia Valdellan
pour
Tomas Angulo : salut au tiers, salut
au tiers
Louis Husson : Salut au tiers,
vuelta
Les novillos sont applaudis à l’arrastre.
Belle entrée avec 2/3 d’arènes
Les organisateurs orthéziens ont
décidé de faire appel pour leurs traditionnelles novillada et corrida à un seul
et unique élevage. Leur choix s’est porté sur la Ganaderia Valdellan dont les résultats,
en particulier en France, ont fait un des élevages fétiches de l’aficion
torista.
Pour mettre en évidence, un soin
particulier est apporté au premier tiers.
Les utreros de cette novillada matinale,
ont constitué un lot homogène dans le type de l’encaste. Légers, ils ont fait
leur devoir au cheval et fait preuve de beaucoup de noblesse et aussi de
piquant au troisième tiers. Les deux jeunes novilleros ont été souvent débordés
et n’ont pas toujours su les canaliser .Ils ont également connu quelques
difficultés dans le maniement des aciers
Le premier, bien mis en suerte par
Tomas Angulo, prendra trois piques en poussant. Il cassera le palo à la
seconde. A la muleta, il vient bien et
même de loin. Le novillero, triomphateur orthézien en 2014, n’a pas progressé
depuis l’an passé .Il toréé peu, depuis ses débuts en piquée en 2012.Son style « kamikaze »
lui a valu pas mal de volteretas.
Il va se faire déborder par la caste
du novillo qui finit par être le patron en piste. Le Valdellan a deux bonnes cornes, mais le
torero ne trouvera ni la distance et le « mando »
pour exploiter la charge du bicho sans se faire accrocher ou désarmer. Il se fait secouer en tuant d’une demie
efficace.
Le troisième le désarme dès la
réception à la capote. Il met les reins et pousse lors de ses deux rencontres
avec le cheval, la première placée dans l’épaule. A la muleta, le toro commence
par se défendre puis finit par se laisser faire .Angulo recule à chaque passe,
se fait voir à gauche ; Les séries ne sont pas liées et les passes approximatives.
Le toro, comme le premier devient le patron du ruedo. Le novillero tue d’un
quasi golletazo après avoir pinché. A l’appel de la claque de ses supporters,
il salue au tiers.
Louis Husson n’a pas connu une grande
mâtinée .Il semble fatigué et boîte dès
les premières passes à son premier novillo. Joli, mais cornicorto, l’utrero est
bien reçu à la cape par le jeune français. Il est piqué sincèrement et
efficacement par Laurent Langlois à trois reprises (la seconde avec départ du
centre du ruedo, la dernière plus symbolique). Excellent tercio de banderilles
à charge d’El Santo et de Manolo de los Reyes qui sont invités à saluer.
A la muleta, le toro est noble .Il lui
manque un peu de chispa .Louis le double bien mais a du mal, par la suite, à
trouver le sitio. Les séries surtout à gauche sont désordonnées et le toro
finit par prendre le dessus. Après un pinchazo, Le dacquois tue d’une épée très
en avant et doit se contenter de saluer au tiers.
Le quatrième est le plus costaud du
lot Il poussera sous deux piques mal placée et sera bien banderillé par El
Santo et de los Reyes. A la muleta, le novillo sera le plus noble et le moins
exigeant de la matinée. La faena sera courte. Le novillero exploite la charge du
Valdellan dans de bonnes séries ; Nerveux, il manque de sérénité et ne se
croise pas assez .La faena, vite interrompue, laisse un goût d’inachevé. Vuelta
du torero après un pinchazo et une entière en avant.
Le prix au meilleur picador n’est pas accordé,
Laurent Langlois aurait pu y prétendre. Le prix du meilleur geste taurin est
attribué à Manolo de los Reyes alors que le prix au meilleur novillero reste
desertio.
Matinée intéressante, même si les
novilleros sont restés en dessous des possibilités offertes par un bétail
encasté mais toréable.
Bonne initiative des organisateurs et
de la musique, qui attend un éventuel
appel à saluer du torero pour jouer entre deux toros. Dommage que ce
fonctionnement n’ait pas été reconduit pour la corrida de l’après-midi.
Les
toros de Valdellan
Arènes d’Orthez, dimanche 26 juillet :
corrida des fêtes 2015
6 toros de Valdellan pour
Alberto Lamelas : salut au tiers,
silence
Thomas Dufau : quelques sifflets
après un avis, sifflets après deux avis
Cesar Valencia : une oreille,
vuelta
Très belle entrée supérieure à 80%
malgré la concurrence montoise
Durée de la corrida : 3 heures
Point très positif, la taquilla qui
prouve que quand des organisateurs font l’effort de l’originalité et de la
prédominance du toro dans les cartels, cela marche.
Point négatif, le comportement des toros de Valdellan. Dans le type de la ganaderia, ils ont été moins bons que leurs frères combattus à Vic. Ils ont poussé à la pique, mais ils se sont vite éteints au troisième tiers. Malgré cela, il y a toujours eu du sérieux en piste car même arrêtés, ils étaient toujours dangereux.
Point négatif, le comportement des toros de Valdellan. Dans le type de la ganaderia, ils ont été moins bons que leurs frères combattus à Vic. Ils ont poussé à la pique, mais ils se sont vite éteints au troisième tiers. Malgré cela, il y a toujours eu du sérieux en piste car même arrêtés, ils étaient toujours dangereux.
Le premier, déjà vu dans les corrales
vicois, ressemble par sa robe à un Barcial. Dès son entrée en piste, il est dangereux.
Il s’arrête en cours de charge et cherche l’homme. Il prend deux piques, la
seconde meilleure. A la muleta ,il est avisé et Lamelas va s’arrimer avec courage pour lui tirer des séries de
passes à la limite de l’accrochage à droite .La corne gauche est très
compliquée. Le torero est, on le sait, un vaillant qui ne recule pas et se bat,
là où d’autres auraient déjà pris l’épée véritable. Il y a de l’émotion en
piste.
Le Valdellan finit dans les planches,
avisé et tardo .Lamelas s’engage, après un pinchazo, pour une bonne entière efficace.
Le quatrième est invalide. Il ne sera
pas changé malgré les protestations du public. Trop et mal piqué, il est noble
Couplée à son handicap, cette noblesse en fait un toro soso .Il suit la
muleta sans poser de problèmes. On voit dans cette faena, l’autre facette de
Lamelas qui est capable, face à un tel bétail, de toréer avec calme et une
certaine élégance. Mais le bicho ne transmet aucune émotion, et le public est
venu voir autre chose. Le torero insiste, mais les spectateurs s’ennuient. Le
toro s’éteint peu à peu .Il se couche après un quart de lame, relevé par le puntillero,
il faudra deux descabellos pour conclure.
Thomas Dufau a participé en quelques
jours à deux corridas diamétralement opposées. Après les Domecq montois, il est
aujourd’hui opposé à des Santa Coloma. Il va connaître une très mauvaise journée.
Débordé à la muleta, il aura beaucoup de difficultés avec les aciers.
Le second est écarté avec beaucoup de talent par l’écarteur
de la ganaderia Dargelos Thomas Marty.
Le toro très mal mis en suerte à trois
reprises pousse sous le fer. A la muleta, il demande que le torero soit un
patron. Il a une bonne corne droite. Le torero landais, après une bonne série
de la droite, ne trouve pas le bon sitio. Il ne croise pas et le toro non dominé,
finit par se décomposer .La faena manque à la fois de lien et de contenu. Après
cinq pinchazos, le Valdellan finit par se coucher.*
Pas de desquite au cinquième, le toro
est très mal piqué .Dans le peto, il fait preuve de violence .Il a du genio et
demande lui aussi une lidia autoritaire pour être dominé ou un valiente pour qu’il
y ait de l’émotion. Dufau, en totale perte de confiance, ne sera ni l’un ni l’autre
et finira par accentuer les défauts de son opposant. Deux demies et une
kyrielle de descabellos, le toro se couche à la limite du troisième avis, mini
bronca pour le torero.
Cesar Valencia retrouve l’élevage face auquel il a triomphé
à Vic. Il est accompagné d’une excellente cuadrilla. Le premier est abanto ,il
accroche la cape . Il sera supérieurement et superbement piqué par Alberto
Sandoval. Le toro est manso, il est tardo et c’est le piquero qui va le
chercher et le provoquer ; Au contact, le Valdellan s’allume et est violent.
Excellent cavalier, le piquero résiste et le tient sous le fer. L’utilisation du regaton pour la
troisième pique est une hérésie d’un président souvent mal inspiré et qui avait
ordonné le changement de tercio à la surprise générale après la seconde rencontre.
Le toro est un manso, il ne chargera jamais avec alegria et l’absence de la
puya pour le canaliser peut mettre cavalier et cheval en danger. Le piquero est
ovationné.
Bon tercio de banderilles par Cesar
Valencia avec un excellent quiebro final.
On s’attend à un grand combat entre un
manso con casta et un jeune torero courageux et motivé. Hélas le toro fait une
très violente vuelta de campana dont il aura du mal à se remettre .Il va très
vite s’éteindre, sa caste et son fond de noblesse, comme il est devenu tardo,
ressemblent à de la soseria. Le vénézuélien s’applique, se croise, a de jolis gestes,
mais le toro ne transmet rien. Le torero tue d’une entière de côté très rapide
d’effet Une oreille et vuelta du torero accompagné de son picador.
L’ultime est accueilli par des faroles
de rodillas spectaculaires et risqués. Il est bien piqué par Yvan Garcia, déjà
vu à son avantage à Vic. Le Valdellan
est lui aussi un manso con casta, plus violent que brave. Il sera bien
banderillé par la cuadrilla qui devra saluer.
Cesar Valencia, avec courage, se
croise et réalise deux bonnes séries à droite
A gauche, c’est plus complexe et le torero ne trouvera pas la clé pour réussir de bonnes séries de naturelles.
Le toro va à menos et la faena aussi. Il y a eu de l’émotion en piste par la
présence du Valdellan et le courage du torero mais le second n’a pas réussi à
dominer le premier. Le sud américain
doit se contenter d’une vuelta après un pinchazo et un tiers de lame.
Alberto Sandoval reçoit le prix du
meilleur piquero, Thomas Marty et Cesar Valencia sont récompensés pour leur
courage.. A l’exception de Thomas Dufau trop à contre emploi, les deux autres toreros
se sont investis mais il leur a manqué la matière première pour briller
Il n’a manqué qu’un peu plus d’alegria
chez les toros pour que la corrida prenne une autre dimension.
C’est dommage pour des organisateurs
qui n’ont pas eu la récompense, si ce n’est le niveau de la taquilla, que
méritait leur investissement.
On reviendra l’an prochain en terre orthézienne,
les efforts et l’abnégation finiront bien par payer.
En attendant, premiers rendez vous du
marathon aoûtien
Samedi
à Riscle.
,
le matin pour une intéressante mixte avec du bétail du Lartet et l’occasion de
revoir José Ruiz Muñoz
L’après-midi
pour voir le retour des Osborne en France avec un lot très bien armé
Entre
les deux, il y aura le traditionnel thon piperade.
à
partir de dimanche à Hagetmau pour la feria du novillo
Thierry
Reboul
Pas grand chose à rajouter Thierry. Je suis d'accord avec toi et si toi tu ne peux peut-être pas le dire moi je le dis il y a eu grosse erreur de casting des organisateurs au niveau du palco. Le Président a été incompétent tout l'après-midi en changeant un tercio de pique en plein milieu, il refuse de changer un toro, il lance la musique n'importe quand. En revanche il s'est bien marré... Il n' a pas arrêté de sourire ! ! ! Pourquoi avoir pris cet incompétent bayonnais, certains orthéziens voudraient-ils monter au palco à Bayonne ?
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