La ganaderia Sainte-Cécile remporte le prix à Castelnau

(photos de Christian Sirvins)

Novillada concours sans picador de Castelnau Rivière Basse avec

Pour Alejandro Gardel un Hubert Yonnet (arrastre applaudie, vuelta au torero) et un Françoise Yonnet  

Pour Yvan Gonzalez un Astarac (salut au tiers) et un Pagès-Mailhan (silence)

Pour Juanito un Malaga (arrastre applaudie, deux oreilles) et un Sainte-Cécile (vuelta au toro, silence après deux avis)

Meilleur novillo ganaderia Sainte-Cécile et meilleur novillero Juanito

Une demi-entrée, forte chaleur

Présidence de François Fortassin égal à lui-même

On peut critiquer l’idée d’organiser une novillada concours sans picador, mais le voyage  annuel à Castelnau permet toujours de passer un moment intéressant.

L’édition 2015 sera par la fréquentation et le résultat artistique en deçà de celle de 2014.

Des novillos nous retiendrons le sixième du jeune élevage camarguais Sainte-Cécile et le premier de celui d’Hubert Yonnet la doyenne des ganaderias françaises

.

Côté novilleros Juanito a montré technique et élégance face à l’eral de Malaga mais à perdu les trophées gagnés face au Sainte-Cécile en fracassant avec le descabello.

Yvan Gonzales est un bon technicien, mais sa froideur le handicape face à des toros qui ne transmettent pas.

Alejandro Gardel manque de personnalité et perd un trophée à l’épée. Il remplaçait ce jour Tibo Garcia que les organisateurs avaient libérer de son contrat pour qu’il puisse participer à la demi-finale du Certamen de Canal Sur.

Le premier novillo, d’Hubert Yonnet, est léger mais astifino. Franc à la cape, il vient bien à gauche et accroche à droite. Alejandro Gardel va l’améliorer  de ce côté, le toro devient excellent sur cette corne .Hélas il est très faible et chute à plusieurs reprises  La faena est intéressante mais manque d’émotion et de transmission  à cause de la faiblesse du toro et du manque de personnalité du torero. Vuelta après une mise à mort longuette.

Vainqueur depuis plusieurs années, Jean Louis Darré est reparti cette fois-ci bredouille. Son eral de l’Astarac ,bien présenté  s’est comporté en manso .Violent  ,distrait  et faible   il n’a permis à Yvan Gonzales qu’une seule série intéressante à gauche.

Le troisième, ganaderia Malaga, costaud mais est vilainement armé ce qui fait mauvais genre dans une novillada concours. Tardo, il se réfugie près des planches  (qui sont à Castelnau un mur) les planches où il s’est réfugié .Mais dès qu’il charge, il se livre avec franchise dans la muleta du jeune portugais Juanito. Le novillero en profite pour tirer de bonnes séries .Avec une certaine autorité il impose sa volonté au novillo. Dans  le terrain des planches, il réalise de bonnes séries des deux côtés .Hélas il choisit d’assurer son succès par une tauromachie, à base de passes circulaires, moins sincère, mais qui porte sur le public. Deux oreilles, une de trop (François Fortassin doit avoir des origines marseillaises) après un pinchazo et une entière.

En quatrième sort un Françoise Yonnet, très léger .Tardo, il n’humilie pas et s’éteint très vite Gardel insiste trop face à un animal qui ne transmet rien  et tue mal.

Le Pages Mailhan sorti en cinquième position est très violent. Il tape dans les burladeros et, compliqué à banderiller prend beaucoup de capotazos. A la muleta il manque de race, Yvan Gonzalez est froid et distant, la faena devient vite lassante et sans intérêt.

En dernier sort un joli eral de la ganaderia camarguaise Sainte-Cécile .Encasté et noble il charge avec « conviction » et avec une noblesse piquante qui le rend intéressant  .Juanito réalise un bon début de faena .Les yeux du ganadero, mon voisin de callejon, commencent à briller.Le torero a du mal par la suite à adapter au piquant et à conserver  la bonne distance et la faena va à menos. Le toro va lui aussi à menos et finit tardo. 

Son comportement, au capote et pendant la majeure partie de la faena peut justifier l’attribution du prix au meilleur novillo (devant le Hubert Yonnet handicapé par sa faiblesse).Par contre son comportement en fin de faena ne justifie pas la vuelta accordée.

 Le novillero va connaître au descabello une débâcle qui va le priver de toute récompense.

Enorme et disproportionné dispositif de gendarmerie pour des antis, qui comme l’an passé ne sont pas venus.

Je propose aux « bleus » de revenir l’an prochain mais en civil ,et à titre privé, pour assister à la prochaine édition de la concours de Castelnau Rivière Basse.